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Catalogue par genre
Musique pour instrument seul17

Sonate - 19min pour alto solo Editions Klarthe

  • I. Allegro drammatico
    II. Largo elegiaco
    III. Capriccio. Molto agitato
Partition de Laurent Coulomb

Trois Visions mariales pour grand orgue

Triptyque pour grand orgue : 1. Prélude – 2. Intermezzo – 3. Toccata

Cette œuvre a été écrite à la demande d’Yves Cuenot, titulaire du grand-orgue de la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon, en vue du concert d’inauguration de l’instrument réhabilité au printemps 2024.

La pièce est construite en référence aux grandes fantaisies baroques, en trois volets contrastés, chacun se présentant comme un commentaire d’un texte tiré de la messe de l’Assomtion. Ces trois volets sont cependant unifiés par les motifs tirés des deux Salve regina grégoriens et progressent depuis l’atmosphère tendue du Prélude jusqu’à l’éclat d’une joie simple dans la Toccata.

I. Signum magnum (Prélude)

Paraphrase du livre de l’Apocalypse, décrivant l’apparition de la femme revêtue de soleil et couronnée d’étoiles, ce bref prélude progresse dans un esprit rhapsodique, inspiré du stylus phantasticus baroque, sur des motifs du grand Salve.

II. Audi, filia, et vide (Intermezzo)

Bref interlude, cette pièce fait la jonction ente les deux volets extrêmes en laissant apparaître divers échos du petit Salve, dans une atmosphère douce et contemplative.

III. Assumpta est Maria (Toccata)

La Toccata finale présente un caractère franc et direct. Elle suit une structure tripartite très simple (ABA’). La section principale est construite sur des appels successifs, qui laissent deviner les motifs du grand Salve. La section centrale developpe l’incipit du grand Salve pour donner naissance à quelques phrases méditatives souplement chantées, tandis que la pédale esquisse, encore méconnaissable, le profil du petit Salve. Le retour de la section initiale est complexifié par un contrepoint plus dense et par l’affirmation progressive de l’incipit du petit Salve. Mais le discours conduit finalement à l’apothéose du grand Salve, en canon entre la basse et la voix supérieure pour conclure dans un parfait ut majeur.

La Toccata a été pensée pour être jouée isolément en guise de sortie pour une messe mariale. Les deux autres pièces également peuvent être exécutées isolément, la première comme prélude à l’office et la deuxième comme méditation brève (en s’arrêtant à l’endroit approprié).

Une flûte, au loin… pour flûte

Dédiée à Marie-Claire Guinand et aux amoureux de la flûte.

Cette pièce brève est l’évocation d’un souvenir racontée par la dédicataire, flûtiste amatrice passionnée par l’instrument depuis qu’elle a entendu, au détour d’un chemin rural, le chant d’un flûtiste inconnu dans le lointain. La pièce est une improvisation mélodique qui entend exprimer cette atmosphère pastorale à la fois chaleureuse, tendre et nostalgique.

Le Songe de Sawant Singh pour harpe Editions Aedam Musicae

Six Pièces brèves pour piano

    • 1. Prélude aux matins d’hiver (2’00)
      2. Fugue en duo (1’40)
      3. Intermezzo breve (1’10) *
      4. Mouvement perpétuel (2’00)
      5. Berceuse entre terre et ciel (2’00)
    • 6. Toccata-minute (1’00)

 

* Oeuvre écrite pour la Swiss-Bulgrian Association for Culture (SBAC) dans le cadre du projet « Mosaïque » : 39 œuvres d’environ une minute chacune, commandées à 39 compositeurs de 39 pays sur les 5 continents.

Prélude et fugue sur le nom de Bach pour piano

Interprètes : Talvi Hunt

Extrait de la partition : Voir la partition

Extrait de la note de présentation :

« Ce Prélude et fugue se veut un hommage aux formes d’écriture baroques magnifiées par J.-S. Bach. Il repose cependant sur une écriture entièrement (mais librement) atonale.

Les deux parties du diptyque sont unies par des éléments communs : les lettres B.A.C.H., qui constituent le matériau commun au prélude et au sujet de la fugue, d’autres éléments se répondent : la séquence en doubles croches du prélude est entièrement construite sur le début du contre-sujet de la fugue et quelques motifs martelés entendus dans le prélude resurgissent dans la fugue. La coda, enfin, convoque à nouveau le début du prélude, pour clore le cycle des transformations du motif.

Le prélude suit une forme assez libre, essentiellement un long développement du motif initial entrecoupé d’une sorte de rêverie presque inquiétante. Dans le même tempo très modéré, la fugue commence pp dans une écriture claire qui peut rappeler l’art baroque, mais le discours s’élargit peu à peu et la trajectoire s’enfle sans cesse, en enrichissant l’écriture d’arpèges ou d’ostinatos obsédants […] amenant à un paroxysme qui doit tout emporter sur son passage. La pièce se termine cependant dans le calme, par une ultime révérence à Bach, à travers une discrète citation, presque cristalline. »

Nuaginaire(s) pour flûte seule

Interprètes : Marc-Antoine Houen

Cinq études de caractère dédiées à Marc-Antoine Houen

1. Les Yeux dans l’azur
2. Cirrus uncinus
3. Altocumulus floccus
4. Stratus nebulosus
5. Cumulonimbus incus

Création partielle (N°1 et 4) par M.-A. Houen à Lille, dans le cadre des Balades musicales du Festival Clef de Soleil (23 juin 2013)

Dans le désir à côté du silence… pour alto solo

Dans le désir à côté du silence… Poème pour alto solo.

Inspirée de près par un poème de Bernard Vargraftig (1934-2012), cette œuvre propose à la fois un discours poétique (qui rencontre celui du texte qui l’a en partie inspirée), mais aussi un travail sur le son comme matière charnelle, dans laquelle le silence qui précède et qui suit agit comme catalyseur de l’expérience sonore. Exigeant au point de vue technique, ce bref poème musical nécessite de la part de l’interprète un engagement intense, pour faire vivre chaque son comme un parcelle d’expression quasiment physique.

« En même temps sens et espace
Dans le désir à côté du silence
L’acceptation la plus précise
Avant d’atteindre la crainte

Les explosions sortent de l’ombre
L’étonnement l’intégrité de l’écho
Quand ce que je ne sais jamais
Refait trembler la pitié […] »

Bernard VARGAFTIG, Craquement d’ombre

Om Soma pour piano

Interprètes : Yuna Ishimura

Extrait audio :

Dédié à Marybel Dessagnes

Hiéron pour orgue

Lalita-Nartya pour harpe

Interprètes : Cécile Bontron-Maudire

Poème chorégraphique.

Dédié à Églantine Bisserier.

Lalita-Nartya a été écrite sur la suggestion d’Églantine BISSERIER, danseuse odissi (danse classique de l’est de l’Inde). Cette pièce était destinée à l’accompagner sur une chorégraphie en partie préexistante. Ce sont donc des exigences chorégraphiques qui ont commandé quelques-unes de ses caractéristiques essentielles, notamment sa structure rhapsodique et ses fréquents changements de rythme et de climat. Le défi de l’écriture consistait à donner une unité formelle à la pièce sans contrarier le parcours chorégraphique déjà partiellement constitué. Quant au langage harmonique, il a été, logiquement, construit à partir de modes karnatiques, mais sans rechercher le pittoresque pour autant.

Lalita (à la fois « celle qui joue », « l’amoureuse » ou « la très belle »), est en même temps une évocation de la déesse Gaudi (dont Lalita est l’un des noms dans la religion hindoue) et un hommage à la grâce de la danseuse qui a inspiré la pièce (nrtya désigne tout ce qui se rapporte à la danse). Le titre signifie ainsi à la fois : « la danse de la plus belle », et « le jeu de la déesse ».

L’introduction expose dans la douceur un rythme pointé caractéristique qui unifiera toute la pièce, puis une brève anticipation du motif principal. Après un glissando affirmant la gamme, la danse commence par exposer plusieurs brefs motifs thématiques aux profils distincts, mais unifiés par la cellule rythmique originelle, et dont l’enchaînement propose divers contrastes agogiques ou dynamiques adaptés à la chorégraphie (le motif principal, déjà anticipé dans l’introduction, reviendra comme un leitmotiv tout au long de l’œuvre). Bientôt survient une rupture dans le discours, qui introduit en fait une séquence un peu plus modérée, mais dont l’animation progressive mène à un climax construit sur le premier motif. Un decrescendo amène alors une dernière séquence, qui exploite une nouvelle fois le premier motif avant de mener, après un dernier crescendo, jusqu’à une douce coda.

Trois Inventions sans tonalité pour piano Éditions Delatour

Deux Intermezzos pour harpe Editions Fertile Plaine

Extrait de la partition : Voir la partition

Deux petites pièces faciles, d’ordre pédagogique.

Valse précieuse et lunatique pour piano

Pièce à vocation pédagogique (difficulté moyenne).

Scherzo fantastico pour piano

Extrait audio :

Pièce de concert. Niveau difficile.

Trois Pièces pour clarinette seule

Dédiées à Len Anderson

  • 1. Calls
    2. Echoes
    3. Thrills

Deux préludes de choral pour l’usage liturgique pour orgue

Interprètes : L. Coulomb

Musique de chambre18

Sonate en duo pour Clarinette et harpe

Commande de Rachel Talitman

Dédiée à Rachel Talitman et Jean-Marc Fessard

  • I. Lento – Allegro moderato
    II. Chant de deuil. Largo
    III. Allegro ritmico, alla toccata

Sicilienne pour 3 harpes

Offrande pour Violoncelle (ou alto) et orgue

Quatuor à cordes « Les Ombres » pour 2 violons, altos et violoncelle

  • 1. Prologo – Proposizioni (attacca)
    2. Canto elegiaco (attacca)
    3. Intermezzo : Scherzo I – Trio : Ricapitolazione I – Scherzo (attacca)
    4. Ricapitolazione II

Toccata-Fantaisie pour 2 violons

Introduction et adagio pour quatre violoncelles

D’un abord simple et immédiat, cette pièce veut avant tout exploiter le potentiel mélodique du violoncelle. Après une introduction mystérieuse et tonalement floue, l’Adagio (transcrit d’une œuvre vocale composée sur un poème de John Keats, Welcome Joy and Wecome Sorrow) exprime les flottements du sentiment balancé entre une radieuse sérénité et une inquiétude lancinante ; largement tonal, cet adagio évolue librement autour de ré majeur.

Accessible à des élèves de niveau intermédiaire, cette oeuvre peut se jouer en quatuor ou en ensemble de violoncelles à 4 parties.

Face à Face pour percussions (deux interprètes) et traitement acoustique en temps réel Editions Delatour

Pièce pédagogique (niveau : fin de cycle 1 / début de cycle 2).

Cette oeuvre permet de développer l’interactivité entre les deux interprètes, tout en proposant un travail électronique en temps réel qui accroît les effets de l’interprétation acoustique (Max/MSP).

Mal’akhim pour thérémine et ondes Martenot

Mal’akhim, deux esquisses angéliques d’après Fra Angelico et Niki de Saint-Phalle

I. L’Ange devant Marie

II. L’Ange au milieu du ciel

Ce dyptique est né d’un double choc esthétique. En 2013, je découvris au hasard de lectures l’extraordinaire Ange annonciateur peint par Fra Angelico ; je restai frappé par la beauté des couleurs, la douceur en même temps que la majesté qui en émanaient. Au début de l’année 2014, c’est à Nice que je redécouvrai l’œuvre de Niki de Saint-Phalle ; son Ange (jaune) m’interpela alors tout spécialement, car il venait faire écho à la représentation de l’Angelico. La force de cette œuvre n’était pas moins grande, mais la distance – de technique et bien sûr d’esthétique – avec Fra Angelico éveillait une réelle fascination : la même figure biblique de l’ange continue en effet à inspirer, à cinq siècles de distance, des représentations radicalement différentes.

L’idée de transposer musicalement ces représentations angéliques a pris corps, à partir de cette double fascination picturale, lorsque s’est présenté le projet de l’association Expressions XX-et-I : constituer un répertoire original pour le duo, unique au monde, constitué par Élisabeth Desseigne et Thierry Frenkel, associant respectivement les ondes Martenot et le thérémine. Le timbre presque « surnaturel » de ces instruments a immédiatement réveillé à la fois l’émerveillement suscité par Fra Angelico et Niki de Saint-Phalle, et la réflexion sur la notion à la fois culturelle et spirituelle de la figure angélique. Ces deux inspirations (inspiration picturale, inspiration spirituelle) se sont donc retrouvées dans l’écriture de ce dyptique : deux volets, pour deux instrumentistes, en lien avec deux œuvres typiques de l’art occidental.

Il s’agit donc ici non seulement de traduire musicalement les impressions suscitées par ces deux tableaux, mais aussi d’accompagner une méditation sur la figure de l’ange dans la tradition judéo-chrétienne occidentale, comme symbole de l’échange entre Dieu et les hommes. C’est ainsi que l’on a choisi de regrouper ces deux modestes esquisses sous le terme hébreu mal’akhim, désignant les anges comme des messagers.

Eirénê pour violon (ou violoncelle) et orgue

Eirénê. Visages de la Guerre et de la Paix

Eirénê a été écrite à l’occasion d’un concert de l’association Expressions XX et I, sur le thème de la Méditerranée, et plus tard transcrite pour violoncelle et orgue à la demande du violoncelliste Philippe Cauchefer. Dans le but de faire écho aux autres pièces du programme, qui confrontait les esthétiques du discours musical de divers pays du bassin méditerranéen, j’ai décidé de rendre hommage à l’héritage primordial de la culture européenne, la civilisation grecque, pour en illustrer la permanence dans les interrogations des XXe et XXIe siècle.

Or en 1950, dans un contexte de guerre froide faisant peser les plus sombres craintes quant à la survie même d’une humanité menacée de conflagration nucléaire, Paul Éluard fit paraître un bref recueil de poèmes destinés à exhorter ses semblables à une conversion à la paix. Ce recueil, intitulé Le Visage de la Paix, était illustré de dessins de Picasso, épurés et puissants : ce sont ces vers et ces dessins qui m’ont beaucoup inspiré et m’ont donné l’idée d’un écho entre l’Antiquité et notre temps.

En donnant un visage à la paix, Picasso renouait en effet avec un héritage antique : la figure de la paix, rare et fragile déjà dans le monde grec, était alors vénérée sous les traits de la déesse Eirénê (« paix », en grec), belle jeune femme nourrissant la prospérité. C’est cette rencontre à travers les âges d’une même aspiration à la paix, par-delà la violence sans cesse renaissante, qu’il s’agit d’illustrer ici. En tentant de décrire les « visages de la Guerre et de la Paix », je me suis donc efforcé d’exprimer avant tout une dialectique, davantage qu’un état irénique figé : la lutte de l’esprit de concorde contre les forces brutales et désordonnées de la violence aveugle. Car la paix ne saurait s’imposer d’elle-même, elle exige effort et volonté.

Aussi la pièce alterne-t-elle les séquences d’une lutte entre le violon (ou le violoncelle), voix d’Eirénê, fragile et magnifique, et le grand-orgue, puissant et écrasant. Cette lutte prend aussi la forme d’une confrontation entre deux thèmes antithétiques, dans l’esprit d’une forme sonate sans développement.

La dernière section cite un très court fragment de l’hymne d’Athénaios (128 av. J.-C.), l’un des rares hymnes grecs antiques dont la notation nous soit parvenue. La citation se borne ici aux intervalles, le rythme étant réécrit pour en faire une prière douce et presque immatérielle.

Scherzo pour cor et piano

Extrait audio :

Sonatine pour flûte et piano

Interprètes : Berten D'Hollander (flûte), Élodie Guérin (piano)

Extrait audio :

Scherzo pour cor et piano

Interprètes : Maxence Leborgne (cor), Élodie Guérin (piano)

Extrait audio :

Dédié à Denis Simandy.

Adagio pour violon, alto et violoncelle

Extrait audio :

Dédiées aux Solistes de Cannes : Berthilde Dufour, Altin Tafilaj et Philippe Cauchefer

Amara pour alto et piano Editions Delatour

Variations et fugue sur une chanson enfantine pour quatuor de saxophones Editions Delatour

Pièce pédagogique (fin de II° cycle).

Chaque variation aborde une difficulté ou un caractère musical spécifique.

Suite dans l’esprit baroque pour 2 guitares

  • Cinq mouvements :
    1. Prélude
    2. Bourrée
    3. Sarabande
    4. Menuet
    5. Gigue(partition révisée en 2017)

Fugue sur le « Rule Britania ! » pour quatuor de saxophones Editions Delatour

Élégie pour saxophone et piano Editions Billaudot

Dédiée à Jean-Michel Damase.

Cette courte pièce, inspirée par un poème de René Char, ne comporte guère de difficultés techniques pour le saxophone. Elle réclame en revanche une profonde sensibilité dans l’interprétation et une grande attention aux indications de nuances. Le souci de la ligne mélodique claire et de la souplesse du chant inscrit cette pièce dans une certaine tradition française, ce qui explique qu’elle soit dédiée à Jean-Michel Damase.

Entièrement construite sur un rythme de trochée (longue/brève), l’œuvre amplifie par vagues successives une cellule initiale, que le saxophone développe en une mélodie très chantante. Après un épisode central plus animé (notamment par la polyrythmie discrète de l’accompagnement), la mélodie initiale se déploie à nouveau, laisse le saxophone s’épancher en une brève cadence, puis s’orne d’un contrechant du piano, avant d’enfler jusqu’au climax fortissimo. Un retour au calme laisse ne délaisse pas le motif principal, qui se dissipe peu à peu dans la coda.

Musique orchestrale et concertante5

English Royal Fanfares pour 2 trompettes, 2 cors, 2 trombones, 1 tuba

  • 1. Mourning Fanfare for Elizabeth II
    2. Royal Fanfare for Charles III

Torii, poème symphonique pour grand orchestre

Extrait de la partition : Voir la partition

L’Obscur de notre jour, concerto pour harpe et orchestre à cordes

Interprètes : Tjasha Gafner, Orchestre du Festival du Jura, dir. A. Mayer

Commande de Léonie Renaud et Felix Froschhammer pour le 25e Festival du Jura.

Dédié à Tjasha Gafner.

  • 1. Preludio e toccata
    2. Intermezzo-cadenza I
    3. Aria cantabile
    4. Intermezzo-cadenza II
    5. Finale alla sonata

Zhai, concerto pour hautbois baryton (ou Heckelphone) et orchestre de chambre

C’est la rencontre avec Vincent Tizon, hautboïste solo de l’Orchestre Régional de Cannes-Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui est à l’origine de l’écriture de ce concerto. Le timbre nostalgique et envoûtant du hautbois baryton, à la fois doux et capable d’accents corsés, a de quoi séduire immédiatement. Ce concerto veut donc avant tout faire chanter le hautbois baryton, véritable équivalent de l’alto dans la famille des bois.

Il s’agit ici de traduire certaines grandes questions de l’aspiration au sacré issues du taoïsme ; mais ce concerto n’est en aucune façon une pièce « orientalisante » : le propos est de donner une expression personnelle à des thématiques universelles, même si le germe de création est issu de questionnements taoïstes, il ne s’agit que d’un reflet dans un miroir européen.

D’un point de vue formel, le parti-pris de composition est une réexploitation contemporaine du concerto grosso. Le dispositif imaginé suppose la mise en espace de deux groupes orchestraux qui, à la fois, s’opposent et se nourrissent l’un de l’autre, à l’image des principes du yin et du yang. Cette disposition permet également à d’autres instruments solistes de se détacher parfois : harpe, clarinette, contrebasse et percussion, mais aussi violon, alto ou violoncelles.

BRÈVE ANALYSE

Le concerto se présente comme une sorte de cérémonial imaginaire, inspiré du rituel taoïste dit « zhai » (rituel de jeûne), désignant les rites de pénitence et d’imploration de guérison. Comme une sorte de poème musical, divers épisodes se succèdent en une sorte de récit paraphrasant librement le rituel zhai et tout en y articulant les grands principes cosmologiques du taoïsme antique ; quatre mouvements principaux structurent ces divers épisodes qui sont autant de séquences d’un véritable voyage intérieur, de la maladie vers la rédemption, à l’image du Tao (« la Voie » vers l’immortalité).

I. Abîmes de l’Âme (Prélude à l’encens) – Dans une ambiance chargée de mystère, la pièce s’ouvre comme un rituel, en délimitant l’espace sonore entre le grave (contrebasse) et l’aigu (cymbale), tout comme le prêtre délimite l’« aire sacrée » au début de la cérémonie. La phrase d’entrée du soliste expose les motifs clés de toute l’œuvre, symbolisant l’aspiration au Ciel ou à la guérison. Les violoncelles et altos disent alors au prêtre-hautbois leur tourment, dans le grave, bientôt rejoints par les violons en d’amples volutes, s’élevant comme l’encens, qui semblent aspirer à l’élévation spirituelle, trop tôt encore. Le soliste-prêtre prend la parole lors d’une brève cadence qui amène au mouvement suivant.

II. Marche sur les Étoiles (Danse sacrée de Yu) – Tout d’apesanteur, ce mouvement s’inspire d’une étape pittoresque du rituel taoïste (le prêtre danse littéralement sur les étoiles en reproduisant les pas du mythique empereur Yu divinisé). Claudiquant, ce pas de danse est ici construit à partir d’un ostinato de sept notes correspondant aux sept étoiles de la Grande Ourse, qui joue un rôle majeur dans la cosmologie taoïste, tandis que les basses posent les pas légers et imprévisibles du dieu. Des solistes émergent des nappes de cordes pour rehausser de scintillements discrets ce voyage stellaire, tandis que le hautbois tantôt plane, tantôt s’amuse d’un léger rythme sautillant. La fin de la danse ramène le soliste au sol et aux tourments de l’âme face aux assauts maléfiques.

III. Agon (Combat des Esprits) – Ce bref scherzo fantastique rappelle que le corps du fidèle est le lieu d’une tension entre esprits contraires, et qu’aux bons esprits han s’opposent les maléfiques esprits po. Le combat entre forces dialectiques prend la forme d’un mouvement très animé, fondé sur une tension permanente : entre les pupitres de cordes, entre entre le soliste principal et l’orchestre. Le formidable crescendo final aboutit à un coup de tam-tam qui marque le début de la renaissance de l’âme après le combat.

IV. Le Souffle de vie (Audience au Ciel) – Le dernier mouvement s’ouvre par une grande cadence semi-improvisée du soliste (accompagné de percussions discrètes), recréant le Souffle (qi) porteur de l’énergie vitale. Ces énergies accompagnent le voyage des messagers spirituels que le prêtre envoie en audience auprès de la Cour céleste, afin de porter aux dieux les demandes de purification. La harpe fraie ainsi le chemin à la prière du prêtre (soutenue par les mêmes murmures mystérieux de contrebasse et cymbales qui ouvraient la cérémonie). Cette longue méditation aboutit à une brève coda. Après un radieux accord qui marque la paix de l’âme dans la Voie, le rituel prend fin : l’aire sacrée est dispersée, les encensoirs éteints ; la pièce se termine dans le retour au silence d’où elle était née.

Concertino classico pour piano, orchestre à cordes et percussions

Pièce concertante en un mouvement, avec cadence soliste. Niveau intermédiaire.

Nomenclature :

  • Piano solo
    Timbales
    Petite percussion (2 exécutants) : Caisse claire, cymbales suspendues, tam-tam grave
    Cordes : Violons I & II, altos, violoncelles et contrebasses
Musique vocale19

Trois Haïkus de Matsuo Basho pour soprano ou ténor et piano

Transcription pour voix et piano par l’auteur de trois des Cinq Saisons de Bashô (écrites originellement pour soprano, flûte et harpe).

La transcription a été réalisée à la demande de la jeune soprano Tomoyo Harada, à l’occasion de sa participation à l’Académie Francis Poulenc en août 2021.

Cinq Portraits féeriques pour soprano, alto à cordes et harpe

Cinq Portraits féériques sur des haïkus d’Agnès Domergue d’après des contes traditionnels européens

  • La Belle au bois dormant
    La Princesse au petit pois
    La Petite sirène
    Raiponce
    Cendrillon

Sept Esquisses mythologiques pour soprano, flûte et harpe

Interprètes : Clémentine Decouture (soprano), Maholy Saholiariliva (flûte), Anne Salomon (harpe)

Sept Esquisses mythologiques sur des haïkus de Agnès Domergue d’après la mythologie gréco-romaine

  • Orphée
    Pan
    Sirènes
    Méduse
    Icare
    Narcisse
    Pandore

L’Albatros, mélodie pour voix moyenne (baryton ou mezzo) et piano Editions Aedam Musicae

Interprètes : Albertine Algoud (soprano), Philippa Neuteboom (piano)

Poème de Charles Baudleaire (Les Fleurs du Mal)

Commande de François Le Roux pour la 24e Académie Francis Poulenc (août 2020)

Création par les Jeunes Talents de l’Académie le 22 août 2020 (Tours)

Cinq Saisons de Basho pour soprano, flûte et harpe

Images d’un cycle du temps, d’après les haïkus de Maître Basho

  • I. Printemps
    II. Été
    III. Automne
    IV. Hiver
    V. Nouvel An

… Y en el Camino andamos pour soprano et violoncelle

Interprètes : Clémentine Decouture et Florimond Dal Zotto

Cantate de mer et d’amour pour soprano et violoncelle, sur des poèmes de A. Machado, Ch. Baudelaire et R. Desnos.

Dédié au Duo Sirenae (Clémentine Decouture et Aurore Daniel)

  • I. Sino estelas en la mar (A. Machado)
    II. L’homme et la mer (Ch. Baudelaire)
    III. Batallas (A. Machado)
    IV. Ma sirène (R. Desnos)
    V. Caminos sobre la mar (A. Machado)

Chanté en français et espagnol.

Petit-Jacques et le Monde-aux-Merveilles pour voix d'enfants, soprano, récitant et harpe (ou piano)

Interprètes : Clémentine Decouture, Chloé Ducray, choeur Les Croc'Notes

Petit-Jacques et le Monde-aux-Merveilles

Conte lyrique en 3 actes d’après le conte anglais Jack et le haricot magique

pour narrateur, soprano, voix d’enfants et harpe (ou piano)

Bouche de Reine pour soprano et harpe

Interprètes : Clémentine Decouture et Chloé Ducray

Mélodie sur un poème de Louise de Vilmorin, tiré du recueil Fiancailles pour rire (Gallimard, 1933).

Commande de l’association Arteggio à l’occasion de la Journée de la Femme 2015.

Dédiée à Clémentine Decouture et Chloé Ducray.

Khôris, scène lyrique sur la mort de Cléopâtre pour soprano et piano

Interprètes : Clémentine Decouture (soprano), Nicolas Chevereau (piano)

Khôris, scène lyrique sur les amours et la mort de Cléopâtre

d’après Plutarque et Shakespeare

pour soprano et piano

Chanté en grec ancien et anglais (arabe ad libitum)

Cette œuvre a été écrite à la demande de Clémentine Decouture, à l’occasion d’un récital donné par le Duo Dix Vagues (formé avec le pianiste et compositeur Nicolas Chevereau), lors du Festival du Périgord noir en août 2015. Le thème du festival tournant alors autour de Haendel, le Duo Dix Vagues a proposé un programme mettant en perspective la figure de Cléopâtre dans l’œuvre du Saxon et dans des pièces contemporaines, commandées spécialement pour l’occasion. Le choix a consisté ici à rendre hommage à l’art de Haendel à travers une pièce lyrique davantage qu’une mélodie au sens strict.

Khôris, est un terme emprunté au grec ancien, pour désigner l’absence. Il exprime ici chez Cléopâtre tout à la fois l’absence de l’être aimé et la volonté de retrait du monde, poussée jusqu’à l’extrême : le suicide. Il s’agit de souligner ce qui, dans cette mort, relève de la passion amoureuse (une mort d’amour, bien avant celle d’Isolde). Le propos est donc bien plus universel qu’une simple narration historique.

La structure de l’œuvre suit pas à pas le découpage des textes : après le prologue plaçant en exergue l’amour pour le défunt Antoine, plusieurs sections s’enchaînent présentant pêle-mêle ou successivement le mépris ambigu d’un monde abject, jouet des dieux ; l’amour immortel pour Antoine ; l’adieu aux servantes et la mort de l’une d’elle qui renforce le mépris de Cléopâtre pour ce bas monde ; enfin le véritable chant d’amour pour l’aspic mortel. Cette structure rhapsodique se traduit par l’alternance de récitatifs et de brefs ariosos plus lyriques (hommage à l’opéra mis à l’honneur dans la première partie du récital du Duo Dix Vagues). Le principe d’unité de cette longue scène est fourni par quatre brefs motifs (sortes de leitmotiv omniprésents jusqu’à l’obsession), qui accompagnent où mettent en perspective le texte. Leur combinaison organique et leurs mises en relation, permettent évidemment des gloses nombreuses du texte et de la scène. La séquence de l’arioso à l’aspic se termine par une sorte de berceuse macabre dont le motif est emprunté à l’aria de Cléopâtre « Piangeró la sorte mía » tiré du Giulio Cesare de Haendel, hommage au contexte de la commande de cette pièce.

Cette œuvre a pu être écrite grâce à Clémentine Decouture et Nicolas Chevereau, qui l’ont commandée et créée, mais aussi grâce à Françoise Bournay-Mähl et Ziad Subhi-Kattane grâce à leurs traductions et translittérations du grec ancien et de l’arabe moderne.

Seule (Quelques notes lointaines) pour soprano, flûte et guitare

Seule (Quelques notes lointaines)
Neuf scènes brèves sur des haïkus de Sei Haisen

pour soprano, grande flûte/petite flûte et guitare

Décrivant la douloureuse expérience de sa vie sans domicile fixe, Sei Haisen exprime dans un recueil de 101 haïkus (À la rue), avec une fulgurance poignante, les duretés d’une vie que peu ont su décrire de façon aussi acérée, faute de l’avoir vécue comme elle-même.

Onze de ces haïkus ont été regroupés ici en neuf pièces brèves, véritables scènes dramatiques miniatures. Ce bref cycle cherche moins la description de la vie de rue – comment le pourrait-on sans obscénité, sans l’avoir connue ? – qu’à traduire la perception de chaque scène que Sei Haisen nous jette sous dans le cœur. Comme autant d’esquisses, ces scènes ne peuvent prétendre qu’à être des « notes lointaines » (car vécues seulement de l’extérieur), à la fois « notes » de musique et « notes » de l’observateur en empathie.

Le cycle est organisé selon la forme d’une arche ; les deux extrémités se rattachent à la vie « d’avant » et à la vie « d’après » ; entre les deux, la descente vers une expérience de violence et de perte des repères, dans laquelle l’isolement physique et moral semble frôler parfois la folie dans la rencontre avec nul autre que soi-même. La voix, d’abord chantée, passe d’une pièce à l’autre au sprechgesang puis au parlando pur et simple. La pièce N°5 est le centre de gravité du cycle : l’expression y est limitée à la seule voix parlée et aux sons concrets produits par des instruments eux aussi à la limite de la perte de leur nature première. Puis le chemin inverse (mais non linéaire) ramène vers la vie commune, non sans conserver l’obsession du drame vécu.

Les neuf pièces ne peuvent être considérées que comme un tout (elles sont jouées attaca). L’unité formelle est assurée par la récurrence d’un bref motif mélodique, comme un symbole de la pérennité de l’humanité à travers les épreuves.

Chanté en français.

Confidences de poète pour baryton et piano

Confidences de poète, mélodie sur un texte de Pierre Rosander

pour baryton-basse et piano

Eh bien ! oui,
Il parait que j’écris des poèmes.
Bien sûr. Biens sûr
Mais il y a des jours où j’en doute moi-même.
Des jours
Où je sens ma pauvre tête vide
Se balancer de-ci, de-là
Et pourtant, ces jours-là,
Quand ma plume se pose sur le papier,
Bêtement, sans inspiration,
Je la vois partir en courant
Sans savoir ni pourquoi, ni comment,
Et j’essaie de la suivre
Comme un curieux qui la regarde vivre.
Et j’essaie de savoir
Ou plutôt de comprendre
Toutes ces choses qui ne s’expliquent pas.
Puis, quand ma plume a cessé de courir,
Je me dis :
« Oui, bien sûr, il faut en finir. »
Alors, je signe
Et puis voilà
Je signe
Derrière un amas de mots, de phrases et d’idées.
Je signe
De mon nom tout petit à côté de cela ;
Si petit qu’on croirait qu’il veut se cacher.

Et le matin,
Quand je reviens à moi ;
Le matin, relisant tout ça,
Pour moi seul,
Tout bas, je déclame
Les vers de celui que je fus « hier »,
Ces vers d’une inspiration inconnue
Qui m’a donné son âme
En cachant son visage,
Et, aux gens de mon entourage,
Je dirai :
« Il est pas mal ce poème. »
« Regardez. C’est moi qui l’ai fait ! »

Et si la « Muse » alors,
Vient à passer par là,
Elle dira :
« Oh ! quel toupet ! »

Pierrot pour voix élevée et piano

Interprètes : Clémentine Decouture et Nicolas Chevereau

À la mémoire de Francis Poulenc.

Mélodie sur un poème de Paul Verlaine, écrite pour le Duo Dix Vagues (Clémentine DECOUTURE, soprano, et Nicolas CHEVEREAU, piano) à l’occasion de la dix-huitième Académie Poulenc de Tours, organisée par le Centre International de la Mélodie Française.

Pierrot

Ce n’est plus le rêveur lunaire du vieil air
Qui riait aux aïeux dans les dessus de porte ;
Sa gaîté, comme sa chandelle, hélas ! est morte,
Et son spectre aujourd’hui nous hante, mince et clair.

Et voici que parmi l’effroi d’un long éclair
Sa pâle blouse a l’air, au vent froid qui l’emporte,
D’un linceul, et sa bouche est béante, de sorte
Qu’il semble hurler sous les morsures du ver.

Avec le bruit d’un vol d’oiseaux de nuit qui passe,
Ses manches blanches font vaguement par l’espace
Des signes fous auxquels personne ne répond.

Ses yeux sont deux grands trous où rampe du phosphore
Et la farine rend plus effroyable encore
Sa face exsangue au nez pointu de moribond.

Paul Verlaine, Jadis et Naguère (1885)

Chansons pour Paris pour 2 sopranos, mezzo-soprano et piano

Interprètes : Clémentine Decouture, Marion L'Héritier, Dorothée Thivet et Nicolas Royez

Extrait audio :
  • Paris blanc, poème de Pierre Coran
  • La Tour Eiffel, poème de Maurice Carême.

Les Chants de Sayat Nova pour baryton, quatuor à cordes, piano et doudouk Editions Delatour

Interprètes : Solistes Expressions XX et I, dir. L. Coulomb

Cantate de chambre sur des poèmes du poète arménien Sayat Nova (1712-1795)

Première partie :

  • Prélude
    L’Inégalée

Seconde partie :

  • Tourments
    Prière

Langue française

L’Artiste pour voix et piano

Mélodie sur un poème de Maurice Carême, in Entre deux mondes (1970)

La Bonne diction pour voix et piano

« Cinq mélodies à bien articuler sur des textes soignés de Georges Le Roy (de la Comédie française) »

Mélodies décalées, écrites sur des textes tirés d’un manuel de diction française (1911).

  • Conjuguer
    Cinq capucins
    Ces cent-six sachets
    Cinq ou six officiers gascons
    Un ange

Langue française

La Bonne diction pour voix et piano

« Cinq mélodies à bien articuler sur des textes soignés de Georges Le Roy (de la Comédie française) »

Mélodies décalées, écrites sur des textes tirés d’un manuel de diction française (1911).

  • 1. Conjuguer
    2. Cinq capucins
    3. Ces cent-six sachets
    4. Cinq ou six officiers gascons
    5. Un ange

Langue française

Quatre Instants poétiques pour baryton et piano

Poèmes de Michel Deverge.

  • Le Riz
    Les Mendiants
    La Branche
    La Pluie

Langue française

Quatre Instants poétiques pour baryton et piano

Poèmes de Michel Deverge.

  • 1. Le Riz
    2. Les Mendiants
    3. La Branche
    4. La Pluie

Langue française

Musique chorale sacrée12

O Gloriosa Domina , op. 57 (2021) - 8mn. pour 8 voix mixtes et orgue Édition Klarthe

À Catherine Simonpietri et à l'ensemble Sequenza 9.3

Première audition publique : 10 novembre 2021, église Saint-Sulpice, Paris

Extrait video :

L’œuvre explore les variations autour du sentiment de louange et de joie, depuis la béatitude impalpable
(sacrée, venue d’en-haut) jusqu’à la joie coruscante (terrestre, d’ici-bas). Dans ce parcours, le propos
progresse à travers de nombreux couples signifiants (horizontalité/verticalité ; péché/rédemption ;
douceur/force, etc.) qui peuvent se traduire par diverses oppositions : voix de femmes/voix d’hommes ; voix
seules/voix accompagnées ; consonance/dissonance ; modalité/atonalité, etc. Ce parcours dialectique passe
par 4 grandes sections : la joie sereine des chérubins ouvre l’œuvre, non sans commentaires inquiets de
l’orgue ; les cris de souffrance liés au mal sont portés par l’entrée des voix d’hommes ; avec l’apaisement
s’ouvre une séquence de dialogue entre l’homme et le divin qui réintroduit le chœur angélique ; enfin la
doxologie finale manifeste sa force de conviction jusqu’à une coda fracassante.

L’œuvre se propose aussi d’intégrer l’incipit grégorien de l’O Gloriosa, introduisant le couple passé/présent :
ce motif de 8 notes se fait au début discret, à l’orgue. Après la tourmente, il s’impose peu à peu, toujours à
l’orgue, dans l’épisode très contrapuntique qui voit se mêler les deux chœurs. La joie rayonnante ayant
triomphé, il s’annonce aux voix (à l’alto) avant d’éclater dans la coda, alterné entre voix d’hommes et voix de
femmes en une sorte d’apothéose.

Au-delà de sa source purement liturgique, l’œuvre se veut ainsi un écho de notre temps, revendiquant le
dépassement des tensions par l’espoir, et la permanence féconde des héritages du passé.

O Gloriosa Domina

Deux Prières pour la liturgie catholique pour chœur à 4 voix mixtes a cappella ou unisson et orgue

Deux Prières pour la liturgie catholique pour choeur mixte a cappella (4 voix) ou unisson et orgue.

  • N°1. Notre Père (ca 1mn30)
    N°2. Je vous salue, Marie (ca 1mn30)

Chanté en français

Quatre Chants spirituels pour chœur à trois voix mixtes (sopranos, altos, barytons)

Poèmes de Claude Bernard

  • N°1. Hymne pour les dimanches
    N°2. Chant psalmique
    N°3. Méditation
    N°4. Louange du Père

Chantés en français

Six Noëls français pour chœur mixte a cappella Editions Delatour

Harmonisation et arrangement pour choeur (4 voix mixtes avec interventions de soprano solo femme ou enfant) :

  • 1. Il est né, le divin Enfant (Fr. / Ang.)
    2. Les Anges dans nos campagnes (Fr. / Ang.)
    3. Ah ! Quand reviendra-t-il le temps / Aï ! Quouro tournara lou tèm (Fr. / Occitan)
    4. Joseph est bien marié (Fr. / Ang.)
    5. Le petit Jésus est né (Fr.)
    6. D’où vient qu’en cette nuitée (Fr.) *

* Air nouvellement composé sur des extraits du Cantique du premier avènement de Jésus-Christ de Nicolas Denisot (1553).

Missa Corrensis (secundum traditionem tonalitatis) pour chœur mixte à 3 voix (sopranos, altos, barytons) et orgue ad libitum

Interprètes : Schola de Notre-Dame de Correns (Var)

Écrite en toute amitié pour GIlles Bouis, à l’usage de la schola de Notre-Dame de Correns (Var) qu’il dirige, cette modeste messe développe un langage tonal et polyphonique volontairement très traditionnel (hommage à Charles Gounod et au style cécilien du XIXe siècle), pour compléter le répertoire festif d’une chorale paroissiale.

Elle est pensée pour être chantée avec accompagnement d’orgue (avec ou sans pédale) aussi bien qu‘a cappella.

Missa pro consolatione in gravissimis temporibus pour chœur mixte à 3 voix (sopranos, altos, barytons) et 2 orgues

Interprètes : Ars Vocalis, dir. Florence Daly

Messe pour la consolation dans les temps de trouble (existe en version chœur et 1 seul orgue)

Écrite en mémoire du père Jacques Hamel et des nombreuses victimes du terrorisme.

  • I. Kyrie
    II. Gloria
    III. Sanctus
    IV. Agnus Dei

Chanté en latin

Sacerdos et pontifex pour choeur mixte et orgue

Interprètes : Schola de Correns, direction Gilles Bouis.

Commande de Gilles Bouis à l’occasion du Grand Pardon de Correns de 2013.

Création par la Schola de Notre-Dame de Correns, direction Gilles Bouis.

Catherine Hyvert-Milhères, titulaire des Grandes Orgues de la cathédrale de Nice, orgue.

Texte latin

Missa Mundi pour trois voix de femmes a cappella Editions Delatour

Extrait de la partition : Voir la partition

O Salutaris pour chœur de femmes (ou soprano et alto solos) et orgue

Brève pièce à usage liturgique (orgue sans pédale obligée)

Chantée en latin.

Notre Père pour choeur mixte a cappella Editions À Cœur Joie

Pièce écrite pour l’usage liturgique.

Chanté en français.

Trois Motets pour la Semaine sainte pour choeur mixte a cappella

Extrait de la partition : Voir la partition
  • Ubi caritas
    Christus factus est
    O vos omnes

Langue latine

Messe de Saint Georges pour choeur mixte a cappella

Messe pour l’usage liturgique (avec assemblée ad libitum) ou de concert.

Dédiée à Jean Rouquette

  • Kyrie.
    Gloria
    Oratio universalis – Offertorium
    Sanctus – Benedictus
    Anamnesis
    Agnus Dei

Langue française

Musique chorale profane11

Les Yeux du rêve. Quatre Chants d’amour et de tristesse pour chœur de femmes à 3 voix a cappella

Cycle d’après des poétesses romantiques françaises :

  • 1. Sotto voce (Louisa Seiffert) – Coup de coœur du jury au Concours Euphonia de Boredeaux (2017)
    2. Les Roses de Saadi (Marcelline Desbordes-Valmore)
    3. Je ne veux que ses yeux (Delphine Gay ; titre original : Le Bonheur d’être belle)
    4. La Saison des hivers (Élisa Mercœur ; titre original : Le Feuille flétrie)

N°1. Sotto voce
Le bonheur est un oiseau
Plus léger que l’oiseau-mouche ;
Et sous lui, comme un roseau,
Notre âme plie et se couche.
Chut ! Ne faisons pas de bruit :
Dans le secret de la nuit,
D’un regard ou d’un sourire
Soyons heureux sans le dire,
L’oiseau vient, passe et nous fuit.
Louisa SIEFERT (1845-1877)

N°2. Les Roses de Saadi
J’ai voulu ce matin te rapporter des roses ;
Mais j’en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les noeuds trop serrés n’ont pu les contenir.
Les noeuds ont éclaté. Les roses envolées
Dans le vent, à la mer s’en sont toutes allées.
Elles ont suivi l’eau pour ne plus revenir ;
La vague en a paru rouge et comme enflammée.
Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée…
Respires-en sur moi l’odorant souvenir.
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859)

N°3. Le Bonheur d’être belle
Quel bonheur d’être belle, alors qu’on est aimée !
Autrefois de mes yeux je n’étais pas charmée ;
Je les croyais sans feu, sans douceur, sans regard ;
Je me trouvais jolie un moment, par hasard.
Maintenant ma beauté me paraît admirable.
Je m’aime de lui plaire, et je me crois aimable… […]
Mais… pourquoi dans mon coeur ces subites alarmes ?…
Si notre amour, tous deux, nous trompait sur mes charmes ;
Si j’étais laide, enfin ? Non… il s’y connaît mieux !
D’ailleurs pour m’admirer je ne veux que ses yeux ! […]
Bientôt il va venir ! Bientôt il va me voir !
Comme, en me regardant, il sera beau ce soir !
Quel bonheur d’être belle ! Oh ! Que je suis heureuse !
Delphine GAY (1804-1855)

N°4. La Feuille flétrie
Pourquoi tomber déjà, feuille jaune et flétrie ?
J’aimais ton doux aspect dans ce triste vallon.
Un printemps, un été furent toute ta vie,
Et tu vas sommeiller sur le pâle gazon.
Pauvre feuille ! Il n’est plus, le temps où ta verdure
Ombrageait le rameau dépouillé maintenant.
Si fraîche au mois de mai, faut-il que la froidure
Te laisse à peine encore un incertain moment !
L’hiver, saison des nuits, s’avance et décolore
Ce qui servait d’asile aux habitants des cieux.
Tu meurs ! Un vent du soir vient t’embrasser encore,
Mais ces baisers glacés pour toi sont des adieux.
Élisa MERCOEUR (1809-1835)

Trois Chansons galantes pour voix d'hommes a cappella

Ces Trois Chansons galantes sont écrites dans l’esprit ludique que supposent ces poèmes, écrits au début du XVIIe siècle. Les caractères en sont cependant contrastés, et vont du propos le plus cru au badinage érotique en passant par la complainte amoureuse idéalisant l’être aimé. De la chanson, ces trois pièces conservent soit l’unité mélodico-rythmique (N°1), soit le retour d’un refrain (N°2), soir la structure en couplets variés (N°3). L’écriture, d’essence modale, se veut accessible mais d’un langage harmonique moderne.

Les trois pièces peuvent être chantées séparément, aussi bien par un choeur d’hommes que par des voix solistes (le N°1 réclame dans ce cas au moins 2 voix pour la partie de basse).

N°1. Remède approuvé

Recipe virgam hominis
Cum duobus testiculis
Gros, durs et longs et pleins d’humeur,
Pris dans le soupirail du coeur.
Virga rigide figatur,
Pro una vice in die,
Deux ou trois fois iteretur,
Soir et matin Quotidie.

Attribué à Théophile de VIAU, dans La Quintessence satyrique (1623)

N°2. Si c’est un crime que l’aimer

Si c’est un crime que l’aimer
L’on n’en doit justement blâmer
Que les beautés qui sont en elle,
La faute en est aux dieux
Qui la firent si belle :
Mais non pas à mes yeux.

Je suis coupable seulement
D’avoir beaucoup de jugement
Ayant beaucoup d’amour pour elle.
La faute en est aux dieux
Qui la firent si belle :
Mais non pas à mes yeux.

Qu’on accuse donc leur pouvoir,
Je ne puis vivre sans la voir,
Ni la voir sans mourir pour elle.
La faute en est aux dieux
Qui la firent si belle :
Mais non pas à mes yeux.

Jean de LINGENDES, in Livre d’airs de Cour (1623)

N°3. Chanson de Mai

Puisque la saison nous convie
À cueillir les fruits de l’amour,
Ne perdons point le temps, Sylvie,
Sus, cueillons-les à notre tour ;
Viens-t’en d’un visage plus gai
Dedans ce bois planter le mai.

Ici tout abonde en délices,
Cet ombrage est propre aux amants ;
Les seuls oiseaux y sont complices
De leurs secrets contentements ;
Et leur chant en serait plus gai
S’ils nous voyaient planter le mai.

Chère maîtresse, je t’assure
Que dès le jour que tes beaux yeux
Me firent au coeur la blessure
Que depuis je porte en tous lieux,
J’espérai que d’un coeur plus gai
Nous planterions tous deux le mai.

Mais comment, beauté sans seconde,
Ton coeur doute-t-il de ma foi ?
Il n’est point de berger au monde
Qui soit plus fidèle que moi,
Ni qui d’un mouvement plus gai
Puisse aujourd’hui planter le mai.

Lors la belle toute fâchée
De le voir ainsi s’affliger
Au pied d’un chêne s’est couchée ;
Soudain cet amoureux berger
Devenu plus libre et plus gai
Avec elle a planté le mai.

Guillaume COLLETET, in Les Divertissements (1631)

Hymne à la Dive Bouteille, d’après Rabelais pour 4 voix mixtes (soprano, alto, ténor, basse) a cappella

Récréation musicale en hommage aux chansons de la Renaissance, sous forme de double fugue vocale (pour solistes ou petit ensemble vocal).

Texte tiré du Cinquième Livre de Rabelais (chanté en français).

Carpe Diem – Trois Apostrophes aux jeunes filles sages pour chœur de femmes à 3 voix a cappella

Carpe Diem – Trois Apostrophes aux jeunes filles sages

pour choeur de femmes à 3 voix a cappella

Dédié à Catherine Gaiffe et à l’Ensemble Vocal Balestard

  • 1. À Leuconoé (Horace, Odes, I, 11)
    2. À Cassandre (Ronsard, Odes, I, 17)
    3. À Hélène (Ronsard, Sonnets pour Hélène, II, 24)

Chanté en latin (1) et français (2 et 3).

Remords posthume pour chœur de femmes à 3 voix (soprano, mezzo, alto)

Extrait de la partition : Voir la partition

Remords posthume

Lorsque tu dormiras, ma belle ténébreuse,
Au fond d’un monument construit en marbre noir,
Et lorsque tu n’auras pour alcôve et manoir
Qu’un caveau pluvieux et qu’une fosse creuse ;

Quand la pierre, opprimant ta poitrine peureuse
Et tes flancs qu’assouplit un charmant nonchaloir,
Empêchera ton coeur de battre et de vouloir,
Et tes pieds de courir leur course aventureuse,

Le tombeau, confident de mon rêve infini
(Car le tombeau toujours comprendra le poète),
Durant ces grandes nuits d’où le somme est banni,

Te dira : « Que vous sert, courtisane imparfaite,
De n’avoir pas connu ce que pleurent les morts ? »
– Et le ver rongera ta peau comme un remords.

Pas si bêtes ! pour chœur d'enfants à 2 voix et harpe (ou piano) Editions À Cœur Joie

Extrait de la partition : Voir la partition

Quatre chants sur des poèmes de Maurice Carême.

  • Ces quatre pièces peuvent être chantées a cappella en tant que de besoin. Il est possible aussi de les chanter à deux voix solistes (enfants ou femmes).
    L’accompagnement instrumental est pensé pour la harpe, mais de telle façon qu’il puisse être joué sans dommage au piano.
    En concert, il est tout à fait envisageable de relier ces quatre pièces par de petits textes lus, sur le thème de l’enfance ou des animaux, qui pourrait constituer un fil rouge pour l’ensemble.

 

TROIS ESCARGOTS

J’ai rencontré trois escargots
Qui s’en allaient cartable au dos
Et, dans le pré, trois limaçons
Qui disaient par cœur leur leçon.
Puis, dans un champ, quatre lézards
Qui écrivaient un long devoir.
Où peut se trouver leur école ?
Au milieu des avoines folles ?
Peut-être est-ce une aristoloche
Qui leur sert de petite cloche
Et leur maître est-il ce corbeau
Que je vois dessiner là-haut
De belles lettres au tableau ?

LA VACHE

Je regarde la vache,
La vache me regarde.
Elle mâche, elle mâche,
Pansue et goguenarde.

Lentement, elle avale
Des feuilles de moutarde,
Puis elle me regarde,
Goguenarde, la vache.
Faut-il que je me fâche ?
Non, non je la regarde
Et, comme par mégarde
Lui montre sont attache.

Comprend-elle, la vache ?
Hé ! Toujours goguenarde,
Doucement, elle arrache,
Sans que j’y prenne garde,
Mon lacet… et le crache.

MON CHAT

Pourquoi suis-je si seul, mon chat,
Si seul lorsque tu n’es pas là ?
Tu ne fais pourtant aucun bruit.
Tu dors fermé comme la nuit.

Tu ne tiens guère plus de place
Que mon plus gros livre de classe.
Et qui croirait que tu respires
Bercé comme un petit navire ?

Alors pourquoi, pourquoi mon chat,
Suis-je tout autre quand je vois,
Sur mon papier blanc, le soleil
Tailler l’ombre de tes oreilles ?

MIGNONNE SOURIS BLANCHE

Mignonne souris blanche
Comme un flocon de neige
Tombé un beau dimanche
D’une branche légère,
Joli flocon d’argent
Au museau si malin,
Pourquoi as-tu si peur
Que je sens, dans ma main,
Battre ton petit coeur ?

Le Rat de ville et le rat des champs pour chœur d'enfants à deux voix et piano Editions Delatour

Micro-cantate sur la fable de Jean de La Fontaine.

Autrefois le Rat de ville
Invita le Rat des champs,
D’une façon fort civile,
A des reliefs d’Ortolans.
Sur un Tapis de Turquie
Le couvert se trouva mis.
Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amis.
Le régal fut fort honnête,
Rien ne manquait au festin ;
Mais quelqu’un troubla la fête
Pendant qu’ils étaient en train.
A la porte de la salle
Ils entendirent du bruit :
Le Rat de ville détale ;
Son camarade le suit.
Le bruit cesse, on se retire :
Rats en campagne aussitôt ;
Et le citadin de dire :
Achevons tout notre rôt.
– C’est assez, dit le rustique ;
Demain vous viendrez chez moi :
Ce n’est pas que je me pique
De tous vos festins de Roi ;
Mais rien ne vient m’interrompre :
Je mange tout à loisir.
Adieu donc ; fi du plaisir
Que la crainte peut corrompre.

Six Poèmes de Maurice Carême pour choeur de femmes à trois voix

Extrait de la partition : Voir la partition

Dédiés à l’ensemble vocal L’Oiseau-Luth

  • La Panthère noire
    Au Bois
    Le Cheval
    Le Guet
    Il porte un oiseau dans son cœur
    Le Dauphin

Textes français

Welcome Joy pour choeur mixte a cappella Editions Delatour

Welcome joy, and welcome sorrow, poème de John Keats (1818)

Langue anglaise

Mystère des écorchés pour chœur mixte a cappella et soprano solo Editions Delatour

Deux poèmes d’Édith Chafer

  • Eaux troubles.
    Renaissance.

Poèmes d’Édith Chafer, in Lyrisme et contre-lyrisme mêlés, Éditions Bénévent, 2010.

Langue française.

Sept Chansons sur des poèmes de Maurice Carême pour choeur d'enfants (ou voix seule) et piano (2011) Editions Aedam Musicae

Interprètes : Maîtrise de Radio-France, dir. Morgan Jourdain

  • À la campagne
    Le Boa
    La Rose et le marin
    Le Ver luisant
    Après le beau temps
    Marie et moi
    Sous les tilleuls

Textes français

Arrangements et transcriptions12

A Wizarding Rhapsody, sur des thèmes de la saga Harry Potter pour ensemble de chambre

Arrangement pour 1 ou 2 flûte(s), violon solo, 1 ou 2 alto(s), 1 ou 2 violoncelle(s), piano et percussion

    • Harry’s Wondrous World
    • Nimbus 2000
    • Voldemort
    • Hedwig’s Theme

 

(Partition non commerciale)

Sonate - 19min pour alto solo Editions Klarthe

  • I. Allegro drammatico
    II. Largo elegiaco
    III. Capriccio. Molto agitato
Partition de Laurent Coulomb

Trois chants de Noël traditionnels pour choeur à quatre voix et orchestre de chambre

Interprètes : Choeur Ars Vocalis

Trois Chants de noël français traditionnels pour choeur à quatre voix mixtes et orchestre de chambre

  • Ah ! Quand reviendra-t-il le temps (Saboly)
    Les Anges dans nos campagnes
    Il est né le divin enfant

Disney-Fantaisie pour flûte, harpe, 4 violons, 1 alto et 2 violoncelles

Interprètes : Ensemble Dédicace

Extrait audio :

Septième Art pour orchestre à cordes

Septième Art, petite rhapsodie sur des thèmes célèbres du cinéma mondial

pour orchestre à cordes étudiant (tous niveaux) et percussions ad libitum.

  • Orfeu Negro
    Les Parapluies de Cherbourg
    Le Parrain (« Parle plus bas »)
    Pulp Fiction

Over the rainbow ? pour 1 soprano, 2 mezzos et piano

Interprètes : Les Triplettes de l'Opérette

D’après Over the Rainbow de H. Arlen et E. Y. Harburg, tirée du Magicien d’Oz (1938)

Cet arrangement se démarque des nombreux arrangements de cette chanson parmi les plus célèbres au monde, en proposant une recomposition dans une ambiance teintée de doute sur la réalité d’un monde meilleur « au-delà de l’arc-en-ciel », grâce à un langage contemporain qui laisse tout de même s’épanouir pleinement la mélodie de H. Arlen.

Ah ! Quand reviendra-t-il ? Noël d’après Saboly pour 5 voix mixtes

Interprètes : Les Pentacordés

Schifrin, Mission : Impossible (thème) pour orchestre étudiant

Arrangement réalisé pour :

  • – Flûtes (3)
    – Trompette (1)
    – Xylophone
    – Vibraphone
    – Marimba
    – Bongos
    – Batterie
    – Violons
    – Altos 1, 2, 3 et 4
    – Violoncelles
    – Guitare basse (ou Contrebasse pizz.)

L’étrange noce funèbre de Mademoiselle Neige pour chœur d'enfants à 2 voix et piano, d'après Frank Churchill, "Un jour mon prince viendra"

Poulenc : La Reine de cœur (extrait de La Courte Paille) pour piano

Bach : Concerto pour 4 claviers, BWV 1065 (1er mouvement) pour piano seul

Bach : Prélude de la Suite pour violoncelle n°1 BWV 1007 pour piano

Catalogue alphabétique

… Y en el Camino andamos pour soprano et violoncelle

Interprètes : Clémentine Decouture et Florimond Dal Zotto

Cantate de mer et d’amour pour soprano et violoncelle, sur des poèmes de A. Machado, Ch. Baudelaire et R. Desnos.

Dédié au Duo Sirenae (Clémentine Decouture et Aurore Daniel)

  • I. Sino estelas en la mar (A. Machado)
    II. L’homme et la mer (Ch. Baudelaire)
    III. Batallas (A. Machado)
    IV. Ma sirène (R. Desnos)
    V. Caminos sobre la mar (A. Machado)

Chanté en français et espagnol.

A Wizarding Rhapsody, sur des thèmes de la saga Harry Potter pour ensemble de chambre

Arrangement pour 1 ou 2 flûte(s), violon solo, 1 ou 2 alto(s), 1 ou 2 violoncelle(s), piano et percussion

    • Harry’s Wondrous World
    • Nimbus 2000
    • Voldemort
    • Hedwig’s Theme

 

(Partition non commerciale)

Adagio pour violon, alto et violoncelle

Extrait audio :

Dédiées aux Solistes de Cannes : Berthilde Dufour, Altin Tafilaj et Philippe Cauchefer

Ah ! Quand reviendra-t-il ? Noël d’après Saboly pour 5 voix mixtes

Interprètes : Les Pentacordés

Amara pour alto et piano Editions Delatour

Bach : Concerto pour 4 claviers, BWV 1065 (1er mouvement) pour piano seul

Bach : Prélude de la Suite pour violoncelle n°1 BWV 1007 pour piano

Bouche de Reine pour soprano et harpe

Interprètes : Clémentine Decouture et Chloé Ducray

Mélodie sur un poème de Louise de Vilmorin, tiré du recueil Fiancailles pour rire (Gallimard, 1933).

Commande de l’association Arteggio à l’occasion de la Journée de la Femme 2015.

Dédiée à Clémentine Decouture et Chloé Ducray.

Carpe Diem – Trois Apostrophes aux jeunes filles sages pour chœur de femmes à 3 voix a cappella

Carpe Diem – Trois Apostrophes aux jeunes filles sages

pour choeur de femmes à 3 voix a cappella

Dédié à Catherine Gaiffe et à l’Ensemble Vocal Balestard

  • 1. À Leuconoé (Horace, Odes, I, 11)
    2. À Cassandre (Ronsard, Odes, I, 17)
    3. À Hélène (Ronsard, Sonnets pour Hélène, II, 24)

Chanté en latin (1) et français (2 et 3).

Chansons pour Paris pour 2 sopranos, mezzo-soprano et piano

Interprètes : Clémentine Decouture, Marion L'Héritier, Dorothée Thivet et Nicolas Royez

Extrait audio :
  • Paris blanc, poème de Pierre Coran
  • La Tour Eiffel, poème de Maurice Carême.

Cinq Portraits féeriques pour soprano, alto à cordes et harpe

Cinq Portraits féériques sur des haïkus d’Agnès Domergue d’après des contes traditionnels européens

  • La Belle au bois dormant
    La Princesse au petit pois
    La Petite sirène
    Raiponce
    Cendrillon

Cinq Saisons de Basho pour soprano, flûte et harpe

Images d’un cycle du temps, d’après les haïkus de Maître Basho

  • I. Printemps
    II. Été
    III. Automne
    IV. Hiver
    V. Nouvel An

Concertino classico pour piano, orchestre à cordes et percussions

Pièce concertante en un mouvement, avec cadence soliste. Niveau intermédiaire.

Nomenclature :

  • Piano solo
    Timbales
    Petite percussion (2 exécutants) : Caisse claire, cymbales suspendues, tam-tam grave
    Cordes : Violons I & II, altos, violoncelles et contrebasses

Confidences de poète pour baryton et piano

Confidences de poète, mélodie sur un texte de Pierre Rosander

pour baryton-basse et piano

Eh bien ! oui,
Il parait que j’écris des poèmes.
Bien sûr. Biens sûr
Mais il y a des jours où j’en doute moi-même.
Des jours
Où je sens ma pauvre tête vide
Se balancer de-ci, de-là
Et pourtant, ces jours-là,
Quand ma plume se pose sur le papier,
Bêtement, sans inspiration,
Je la vois partir en courant
Sans savoir ni pourquoi, ni comment,
Et j’essaie de la suivre
Comme un curieux qui la regarde vivre.
Et j’essaie de savoir
Ou plutôt de comprendre
Toutes ces choses qui ne s’expliquent pas.
Puis, quand ma plume a cessé de courir,
Je me dis :
« Oui, bien sûr, il faut en finir. »
Alors, je signe
Et puis voilà
Je signe
Derrière un amas de mots, de phrases et d’idées.
Je signe
De mon nom tout petit à côté de cela ;
Si petit qu’on croirait qu’il veut se cacher.

Et le matin,
Quand je reviens à moi ;
Le matin, relisant tout ça,
Pour moi seul,
Tout bas, je déclame
Les vers de celui que je fus « hier »,
Ces vers d’une inspiration inconnue
Qui m’a donné son âme
En cachant son visage,
Et, aux gens de mon entourage,
Je dirai :
« Il est pas mal ce poème. »
« Regardez. C’est moi qui l’ai fait ! »

Et si la « Muse » alors,
Vient à passer par là,
Elle dira :
« Oh ! quel toupet ! »

Dans le désir à côté du silence… pour alto solo

Dans le désir à côté du silence… Poème pour alto solo.

Inspirée de près par un poème de Bernard Vargraftig (1934-2012), cette œuvre propose à la fois un discours poétique (qui rencontre celui du texte qui l’a en partie inspirée), mais aussi un travail sur le son comme matière charnelle, dans laquelle le silence qui précède et qui suit agit comme catalyseur de l’expérience sonore. Exigeant au point de vue technique, ce bref poème musical nécessite de la part de l’interprète un engagement intense, pour faire vivre chaque son comme un parcelle d’expression quasiment physique.

« En même temps sens et espace
Dans le désir à côté du silence
L’acceptation la plus précise
Avant d’atteindre la crainte

Les explosions sortent de l’ombre
L’étonnement l’intégrité de l’écho
Quand ce que je ne sais jamais
Refait trembler la pitié […] »

Bernard VARGAFTIG, Craquement d’ombre

Deux Intermezzos pour harpe Editions Fertile Plaine

Extrait de la partition : Voir la partition

Deux petites pièces faciles, d’ordre pédagogique.

Deux préludes de choral pour l’usage liturgique pour orgue

Interprètes : L. Coulomb

Deux Prières pour la liturgie catholique pour chœur à 4 voix mixtes a cappella ou unisson et orgue

Deux Prières pour la liturgie catholique pour choeur mixte a cappella (4 voix) ou unisson et orgue.

  • N°1. Notre Père (ca 1mn30)
    N°2. Je vous salue, Marie (ca 1mn30)

Chanté en français

Disney-Fantaisie pour flûte, harpe, 4 violons, 1 alto et 2 violoncelles

Interprètes : Ensemble Dédicace

Extrait audio :

Eirénê pour violon (ou violoncelle) et orgue

Eirénê. Visages de la Guerre et de la Paix

Eirénê a été écrite à l’occasion d’un concert de l’association Expressions XX et I, sur le thème de la Méditerranée, et plus tard transcrite pour violoncelle et orgue à la demande du violoncelliste Philippe Cauchefer. Dans le but de faire écho aux autres pièces du programme, qui confrontait les esthétiques du discours musical de divers pays du bassin méditerranéen, j’ai décidé de rendre hommage à l’héritage primordial de la culture européenne, la civilisation grecque, pour en illustrer la permanence dans les interrogations des XXe et XXIe siècle.

Or en 1950, dans un contexte de guerre froide faisant peser les plus sombres craintes quant à la survie même d’une humanité menacée de conflagration nucléaire, Paul Éluard fit paraître un bref recueil de poèmes destinés à exhorter ses semblables à une conversion à la paix. Ce recueil, intitulé Le Visage de la Paix, était illustré de dessins de Picasso, épurés et puissants : ce sont ces vers et ces dessins qui m’ont beaucoup inspiré et m’ont donné l’idée d’un écho entre l’Antiquité et notre temps.

En donnant un visage à la paix, Picasso renouait en effet avec un héritage antique : la figure de la paix, rare et fragile déjà dans le monde grec, était alors vénérée sous les traits de la déesse Eirénê (« paix », en grec), belle jeune femme nourrissant la prospérité. C’est cette rencontre à travers les âges d’une même aspiration à la paix, par-delà la violence sans cesse renaissante, qu’il s’agit d’illustrer ici. En tentant de décrire les « visages de la Guerre et de la Paix », je me suis donc efforcé d’exprimer avant tout une dialectique, davantage qu’un état irénique figé : la lutte de l’esprit de concorde contre les forces brutales et désordonnées de la violence aveugle. Car la paix ne saurait s’imposer d’elle-même, elle exige effort et volonté.

Aussi la pièce alterne-t-elle les séquences d’une lutte entre le violon (ou le violoncelle), voix d’Eirénê, fragile et magnifique, et le grand-orgue, puissant et écrasant. Cette lutte prend aussi la forme d’une confrontation entre deux thèmes antithétiques, dans l’esprit d’une forme sonate sans développement.

La dernière section cite un très court fragment de l’hymne d’Athénaios (128 av. J.-C.), l’un des rares hymnes grecs antiques dont la notation nous soit parvenue. La citation se borne ici aux intervalles, le rythme étant réécrit pour en faire une prière douce et presque immatérielle.

Élégie pour saxophone et piano Editions Billaudot

Dédiée à Jean-Michel Damase.

Cette courte pièce, inspirée par un poème de René Char, ne comporte guère de difficultés techniques pour le saxophone. Elle réclame en revanche une profonde sensibilité dans l’interprétation et une grande attention aux indications de nuances. Le souci de la ligne mélodique claire et de la souplesse du chant inscrit cette pièce dans une certaine tradition française, ce qui explique qu’elle soit dédiée à Jean-Michel Damase.

Entièrement construite sur un rythme de trochée (longue/brève), l’œuvre amplifie par vagues successives une cellule initiale, que le saxophone développe en une mélodie très chantante. Après un épisode central plus animé (notamment par la polyrythmie discrète de l’accompagnement), la mélodie initiale se déploie à nouveau, laisse le saxophone s’épancher en une brève cadence, puis s’orne d’un contrechant du piano, avant d’enfler jusqu’au climax fortissimo. Un retour au calme laisse ne délaisse pas le motif principal, qui se dissipe peu à peu dans la coda.

English Royal Fanfares pour 2 trompettes, 2 cors, 2 trombones, 1 tuba

  • 1. Mourning Fanfare for Elizabeth II
    2. Royal Fanfare for Charles III

Face à Face pour percussions (deux interprètes) et traitement acoustique en temps réel Editions Delatour

Pièce pédagogique (niveau : fin de cycle 1 / début de cycle 2).

Cette oeuvre permet de développer l’interactivité entre les deux interprètes, tout en proposant un travail électronique en temps réel qui accroît les effets de l’interprétation acoustique (Max/MSP).

Fugue sur le « Rule Britania ! » pour quatuor de saxophones Editions Delatour

Hiéron pour orgue

Hymne à la Dive Bouteille, d’après Rabelais pour 4 voix mixtes (soprano, alto, ténor, basse) a cappella

Récréation musicale en hommage aux chansons de la Renaissance, sous forme de double fugue vocale (pour solistes ou petit ensemble vocal).

Texte tiré du Cinquième Livre de Rabelais (chanté en français).

Introduction et adagio pour quatre violoncelles

D’un abord simple et immédiat, cette pièce veut avant tout exploiter le potentiel mélodique du violoncelle. Après une introduction mystérieuse et tonalement floue, l’Adagio (transcrit d’une œuvre vocale composée sur un poème de John Keats, Welcome Joy and Wecome Sorrow) exprime les flottements du sentiment balancé entre une radieuse sérénité et une inquiétude lancinante ; largement tonal, cet adagio évolue librement autour de ré majeur.

Accessible à des élèves de niveau intermédiaire, cette oeuvre peut se jouer en quatuor ou en ensemble de violoncelles à 4 parties.

Khôris, scène lyrique sur la mort de Cléopâtre pour soprano et piano

Interprètes : Clémentine Decouture (soprano), Nicolas Chevereau (piano)

Khôris, scène lyrique sur les amours et la mort de Cléopâtre

d’après Plutarque et Shakespeare

pour soprano et piano

Chanté en grec ancien et anglais (arabe ad libitum)

Cette œuvre a été écrite à la demande de Clémentine Decouture, à l’occasion d’un récital donné par le Duo Dix Vagues (formé avec le pianiste et compositeur Nicolas Chevereau), lors du Festival du Périgord noir en août 2015. Le thème du festival tournant alors autour de Haendel, le Duo Dix Vagues a proposé un programme mettant en perspective la figure de Cléopâtre dans l’œuvre du Saxon et dans des pièces contemporaines, commandées spécialement pour l’occasion. Le choix a consisté ici à rendre hommage à l’art de Haendel à travers une pièce lyrique davantage qu’une mélodie au sens strict.

Khôris, est un terme emprunté au grec ancien, pour désigner l’absence. Il exprime ici chez Cléopâtre tout à la fois l’absence de l’être aimé et la volonté de retrait du monde, poussée jusqu’à l’extrême : le suicide. Il s’agit de souligner ce qui, dans cette mort, relève de la passion amoureuse (une mort d’amour, bien avant celle d’Isolde). Le propos est donc bien plus universel qu’une simple narration historique.

La structure de l’œuvre suit pas à pas le découpage des textes : après le prologue plaçant en exergue l’amour pour le défunt Antoine, plusieurs sections s’enchaînent présentant pêle-mêle ou successivement le mépris ambigu d’un monde abject, jouet des dieux ; l’amour immortel pour Antoine ; l’adieu aux servantes et la mort de l’une d’elle qui renforce le mépris de Cléopâtre pour ce bas monde ; enfin le véritable chant d’amour pour l’aspic mortel. Cette structure rhapsodique se traduit par l’alternance de récitatifs et de brefs ariosos plus lyriques (hommage à l’opéra mis à l’honneur dans la première partie du récital du Duo Dix Vagues). Le principe d’unité de cette longue scène est fourni par quatre brefs motifs (sortes de leitmotiv omniprésents jusqu’à l’obsession), qui accompagnent où mettent en perspective le texte. Leur combinaison organique et leurs mises en relation, permettent évidemment des gloses nombreuses du texte et de la scène. La séquence de l’arioso à l’aspic se termine par une sorte de berceuse macabre dont le motif est emprunté à l’aria de Cléopâtre « Piangeró la sorte mía » tiré du Giulio Cesare de Haendel, hommage au contexte de la commande de cette pièce.

Cette œuvre a pu être écrite grâce à Clémentine Decouture et Nicolas Chevereau, qui l’ont commandée et créée, mais aussi grâce à Françoise Bournay-Mähl et Ziad Subhi-Kattane grâce à leurs traductions et translittérations du grec ancien et de l’arabe moderne.

L’Albatros, mélodie pour voix moyenne (baryton ou mezzo) et piano Editions Aedam Musicae

Interprètes : Albertine Algoud (soprano), Philippa Neuteboom (piano)

Poème de Charles Baudleaire (Les Fleurs du Mal)

Commande de François Le Roux pour la 24e Académie Francis Poulenc (août 2020)

Création par les Jeunes Talents de l’Académie le 22 août 2020 (Tours)

L’Artiste pour voix et piano

Mélodie sur un poème de Maurice Carême, in Entre deux mondes (1970)

L’étrange noce funèbre de Mademoiselle Neige pour chœur d'enfants à 2 voix et piano, d'après Frank Churchill, "Un jour mon prince viendra"

L’Obscur de notre jour, concerto pour harpe et orchestre à cordes

Interprètes : Tjasha Gafner, Orchestre du Festival du Jura, dir. A. Mayer

Commande de Léonie Renaud et Felix Froschhammer pour le 25e Festival du Jura.

Dédié à Tjasha Gafner.

  • 1. Preludio e toccata
    2. Intermezzo-cadenza I
    3. Aria cantabile
    4. Intermezzo-cadenza II
    5. Finale alla sonata

La Bonne diction pour voix et piano

« Cinq mélodies à bien articuler sur des textes soignés de Georges Le Roy (de la Comédie française) »

Mélodies décalées, écrites sur des textes tirés d’un manuel de diction française (1911).

  • 1. Conjuguer
    2. Cinq capucins
    3. Ces cent-six sachets
    4. Cinq ou six officiers gascons
    5. Un ange

Langue française

La Bonne diction pour voix et piano

« Cinq mélodies à bien articuler sur des textes soignés de Georges Le Roy (de la Comédie française) »

Mélodies décalées, écrites sur des textes tirés d’un manuel de diction française (1911).

  • Conjuguer
    Cinq capucins
    Ces cent-six sachets
    Cinq ou six officiers gascons
    Un ange

Langue française

Lalita-Nartya pour harpe

Interprètes : Cécile Bontron-Maudire

Poème chorégraphique.

Dédié à Églantine Bisserier.

Lalita-Nartya a été écrite sur la suggestion d’Églantine BISSERIER, danseuse odissi (danse classique de l’est de l’Inde). Cette pièce était destinée à l’accompagner sur une chorégraphie en partie préexistante. Ce sont donc des exigences chorégraphiques qui ont commandé quelques-unes de ses caractéristiques essentielles, notamment sa structure rhapsodique et ses fréquents changements de rythme et de climat. Le défi de l’écriture consistait à donner une unité formelle à la pièce sans contrarier le parcours chorégraphique déjà partiellement constitué. Quant au langage harmonique, il a été, logiquement, construit à partir de modes karnatiques, mais sans rechercher le pittoresque pour autant.

Lalita (à la fois « celle qui joue », « l’amoureuse » ou « la très belle »), est en même temps une évocation de la déesse Gaudi (dont Lalita est l’un des noms dans la religion hindoue) et un hommage à la grâce de la danseuse qui a inspiré la pièce (nrtya désigne tout ce qui se rapporte à la danse). Le titre signifie ainsi à la fois : « la danse de la plus belle », et « le jeu de la déesse ».

L’introduction expose dans la douceur un rythme pointé caractéristique qui unifiera toute la pièce, puis une brève anticipation du motif principal. Après un glissando affirmant la gamme, la danse commence par exposer plusieurs brefs motifs thématiques aux profils distincts, mais unifiés par la cellule rythmique originelle, et dont l’enchaînement propose divers contrastes agogiques ou dynamiques adaptés à la chorégraphie (le motif principal, déjà anticipé dans l’introduction, reviendra comme un leitmotiv tout au long de l’œuvre). Bientôt survient une rupture dans le discours, qui introduit en fait une séquence un peu plus modérée, mais dont l’animation progressive mène à un climax construit sur le premier motif. Un decrescendo amène alors une dernière séquence, qui exploite une nouvelle fois le premier motif avant de mener, après un dernier crescendo, jusqu’à une douce coda.

Le Rat de ville et le rat des champs pour chœur d'enfants à deux voix et piano Editions Delatour

Micro-cantate sur la fable de Jean de La Fontaine.

Autrefois le Rat de ville
Invita le Rat des champs,
D’une façon fort civile,
A des reliefs d’Ortolans.
Sur un Tapis de Turquie
Le couvert se trouva mis.
Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amis.
Le régal fut fort honnête,
Rien ne manquait au festin ;
Mais quelqu’un troubla la fête
Pendant qu’ils étaient en train.
A la porte de la salle
Ils entendirent du bruit :
Le Rat de ville détale ;
Son camarade le suit.
Le bruit cesse, on se retire :
Rats en campagne aussitôt ;
Et le citadin de dire :
Achevons tout notre rôt.
– C’est assez, dit le rustique ;
Demain vous viendrez chez moi :
Ce n’est pas que je me pique
De tous vos festins de Roi ;
Mais rien ne vient m’interrompre :
Je mange tout à loisir.
Adieu donc ; fi du plaisir
Que la crainte peut corrompre.

Le Songe de Sawant Singh pour harpe Editions Aedam Musicae

Les Chants de Sayat Nova pour baryton, quatuor à cordes, piano et doudouk Editions Delatour

Interprètes : Solistes Expressions XX et I, dir. L. Coulomb

Cantate de chambre sur des poèmes du poète arménien Sayat Nova (1712-1795)

Première partie :

  • Prélude
    L’Inégalée

Seconde partie :

  • Tourments
    Prière

Langue française

Les Yeux du rêve. Quatre Chants d’amour et de tristesse pour chœur de femmes à 3 voix a cappella

Cycle d’après des poétesses romantiques françaises :

  • 1. Sotto voce (Louisa Seiffert) – Coup de coœur du jury au Concours Euphonia de Boredeaux (2017)
    2. Les Roses de Saadi (Marcelline Desbordes-Valmore)
    3. Je ne veux que ses yeux (Delphine Gay ; titre original : Le Bonheur d’être belle)
    4. La Saison des hivers (Élisa Mercœur ; titre original : Le Feuille flétrie)

N°1. Sotto voce
Le bonheur est un oiseau
Plus léger que l’oiseau-mouche ;
Et sous lui, comme un roseau,
Notre âme plie et se couche.
Chut ! Ne faisons pas de bruit :
Dans le secret de la nuit,
D’un regard ou d’un sourire
Soyons heureux sans le dire,
L’oiseau vient, passe et nous fuit.
Louisa SIEFERT (1845-1877)

N°2. Les Roses de Saadi
J’ai voulu ce matin te rapporter des roses ;
Mais j’en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les noeuds trop serrés n’ont pu les contenir.
Les noeuds ont éclaté. Les roses envolées
Dans le vent, à la mer s’en sont toutes allées.
Elles ont suivi l’eau pour ne plus revenir ;
La vague en a paru rouge et comme enflammée.
Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée…
Respires-en sur moi l’odorant souvenir.
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859)

N°3. Le Bonheur d’être belle
Quel bonheur d’être belle, alors qu’on est aimée !
Autrefois de mes yeux je n’étais pas charmée ;
Je les croyais sans feu, sans douceur, sans regard ;
Je me trouvais jolie un moment, par hasard.
Maintenant ma beauté me paraît admirable.
Je m’aime de lui plaire, et je me crois aimable… […]
Mais… pourquoi dans mon coeur ces subites alarmes ?…
Si notre amour, tous deux, nous trompait sur mes charmes ;
Si j’étais laide, enfin ? Non… il s’y connaît mieux !
D’ailleurs pour m’admirer je ne veux que ses yeux ! […]
Bientôt il va venir ! Bientôt il va me voir !
Comme, en me regardant, il sera beau ce soir !
Quel bonheur d’être belle ! Oh ! Que je suis heureuse !
Delphine GAY (1804-1855)

N°4. La Feuille flétrie
Pourquoi tomber déjà, feuille jaune et flétrie ?
J’aimais ton doux aspect dans ce triste vallon.
Un printemps, un été furent toute ta vie,
Et tu vas sommeiller sur le pâle gazon.
Pauvre feuille ! Il n’est plus, le temps où ta verdure
Ombrageait le rameau dépouillé maintenant.
Si fraîche au mois de mai, faut-il que la froidure
Te laisse à peine encore un incertain moment !
L’hiver, saison des nuits, s’avance et décolore
Ce qui servait d’asile aux habitants des cieux.
Tu meurs ! Un vent du soir vient t’embrasser encore,
Mais ces baisers glacés pour toi sont des adieux.
Élisa MERCOEUR (1809-1835)

Mal’akhim pour thérémine et ondes Martenot

Mal’akhim, deux esquisses angéliques d’après Fra Angelico et Niki de Saint-Phalle

I. L’Ange devant Marie

II. L’Ange au milieu du ciel

Ce dyptique est né d’un double choc esthétique. En 2013, je découvris au hasard de lectures l’extraordinaire Ange annonciateur peint par Fra Angelico ; je restai frappé par la beauté des couleurs, la douceur en même temps que la majesté qui en émanaient. Au début de l’année 2014, c’est à Nice que je redécouvrai l’œuvre de Niki de Saint-Phalle ; son Ange (jaune) m’interpela alors tout spécialement, car il venait faire écho à la représentation de l’Angelico. La force de cette œuvre n’était pas moins grande, mais la distance – de technique et bien sûr d’esthétique – avec Fra Angelico éveillait une réelle fascination : la même figure biblique de l’ange continue en effet à inspirer, à cinq siècles de distance, des représentations radicalement différentes.

L’idée de transposer musicalement ces représentations angéliques a pris corps, à partir de cette double fascination picturale, lorsque s’est présenté le projet de l’association Expressions XX-et-I : constituer un répertoire original pour le duo, unique au monde, constitué par Élisabeth Desseigne et Thierry Frenkel, associant respectivement les ondes Martenot et le thérémine. Le timbre presque « surnaturel » de ces instruments a immédiatement réveillé à la fois l’émerveillement suscité par Fra Angelico et Niki de Saint-Phalle, et la réflexion sur la notion à la fois culturelle et spirituelle de la figure angélique. Ces deux inspirations (inspiration picturale, inspiration spirituelle) se sont donc retrouvées dans l’écriture de ce dyptique : deux volets, pour deux instrumentistes, en lien avec deux œuvres typiques de l’art occidental.

Il s’agit donc ici non seulement de traduire musicalement les impressions suscitées par ces deux tableaux, mais aussi d’accompagner une méditation sur la figure de l’ange dans la tradition judéo-chrétienne occidentale, comme symbole de l’échange entre Dieu et les hommes. C’est ainsi que l’on a choisi de regrouper ces deux modestes esquisses sous le terme hébreu mal’akhim, désignant les anges comme des messagers.

Messe de Saint Georges pour choeur mixte a cappella

Messe pour l’usage liturgique (avec assemblée ad libitum) ou de concert.

Dédiée à Jean Rouquette

  • Kyrie.
    Gloria
    Oratio universalis – Offertorium
    Sanctus – Benedictus
    Anamnesis
    Agnus Dei

Langue française

Missa Corrensis (secundum traditionem tonalitatis) pour chœur mixte à 3 voix (sopranos, altos, barytons) et orgue ad libitum

Interprètes : Schola de Notre-Dame de Correns (Var)

Écrite en toute amitié pour GIlles Bouis, à l’usage de la schola de Notre-Dame de Correns (Var) qu’il dirige, cette modeste messe développe un langage tonal et polyphonique volontairement très traditionnel (hommage à Charles Gounod et au style cécilien du XIXe siècle), pour compléter le répertoire festif d’une chorale paroissiale.

Elle est pensée pour être chantée avec accompagnement d’orgue (avec ou sans pédale) aussi bien qu‘a cappella.

Missa Mundi pour trois voix de femmes a cappella Editions Delatour

Extrait de la partition : Voir la partition

Missa pro consolatione in gravissimis temporibus pour chœur mixte à 3 voix (sopranos, altos, barytons) et 2 orgues

Interprètes : Ars Vocalis, dir. Florence Daly

Messe pour la consolation dans les temps de trouble (existe en version chœur et 1 seul orgue)

Écrite en mémoire du père Jacques Hamel et des nombreuses victimes du terrorisme.

  • I. Kyrie
    II. Gloria
    III. Sanctus
    IV. Agnus Dei

Chanté en latin

Mystère des écorchés pour chœur mixte a cappella et soprano solo Editions Delatour

Deux poèmes d’Édith Chafer

  • Eaux troubles.
    Renaissance.

Poèmes d’Édith Chafer, in Lyrisme et contre-lyrisme mêlés, Éditions Bénévent, 2010.

Langue française.

Notre Père pour choeur mixte a cappella Editions À Cœur Joie

Pièce écrite pour l’usage liturgique.

Chanté en français.

Nuaginaire(s) pour flûte seule

Interprètes : Marc-Antoine Houen

Cinq études de caractère dédiées à Marc-Antoine Houen

1. Les Yeux dans l’azur
2. Cirrus uncinus
3. Altocumulus floccus
4. Stratus nebulosus
5. Cumulonimbus incus

Création partielle (N°1 et 4) par M.-A. Houen à Lille, dans le cadre des Balades musicales du Festival Clef de Soleil (23 juin 2013)

O Gloriosa Domina , op. 57 (2021) - 8mn. pour 8 voix mixtes et orgue Édition Klarthe

À Catherine Simonpietri et à l'ensemble Sequenza 9.3

Première audition publique : 10 novembre 2021, église Saint-Sulpice, Paris

Extrait video :

L’œuvre explore les variations autour du sentiment de louange et de joie, depuis la béatitude impalpable
(sacrée, venue d’en-haut) jusqu’à la joie coruscante (terrestre, d’ici-bas). Dans ce parcours, le propos
progresse à travers de nombreux couples signifiants (horizontalité/verticalité ; péché/rédemption ;
douceur/force, etc.) qui peuvent se traduire par diverses oppositions : voix de femmes/voix d’hommes ; voix
seules/voix accompagnées ; consonance/dissonance ; modalité/atonalité, etc. Ce parcours dialectique passe
par 4 grandes sections : la joie sereine des chérubins ouvre l’œuvre, non sans commentaires inquiets de
l’orgue ; les cris de souffrance liés au mal sont portés par l’entrée des voix d’hommes ; avec l’apaisement
s’ouvre une séquence de dialogue entre l’homme et le divin qui réintroduit le chœur angélique ; enfin la
doxologie finale manifeste sa force de conviction jusqu’à une coda fracassante.

L’œuvre se propose aussi d’intégrer l’incipit grégorien de l’O Gloriosa, introduisant le couple passé/présent :
ce motif de 8 notes se fait au début discret, à l’orgue. Après la tourmente, il s’impose peu à peu, toujours à
l’orgue, dans l’épisode très contrapuntique qui voit se mêler les deux chœurs. La joie rayonnante ayant
triomphé, il s’annonce aux voix (à l’alto) avant d’éclater dans la coda, alterné entre voix d’hommes et voix de
femmes en une sorte d’apothéose.

Au-delà de sa source purement liturgique, l’œuvre se veut ainsi un écho de notre temps, revendiquant le
dépassement des tensions par l’espoir, et la permanence féconde des héritages du passé.

O Gloriosa Domina

O Salutaris pour chœur de femmes (ou soprano et alto solos) et orgue

Brève pièce à usage liturgique (orgue sans pédale obligée)

Chantée en latin.

Offrande pour Violoncelle (ou alto) et orgue

Om Soma pour piano

Interprètes : Yuna Ishimura

Extrait audio :

Dédié à Marybel Dessagnes

Over the rainbow ? pour 1 soprano, 2 mezzos et piano

Interprètes : Les Triplettes de l'Opérette

D’après Over the Rainbow de H. Arlen et E. Y. Harburg, tirée du Magicien d’Oz (1938)

Cet arrangement se démarque des nombreux arrangements de cette chanson parmi les plus célèbres au monde, en proposant une recomposition dans une ambiance teintée de doute sur la réalité d’un monde meilleur « au-delà de l’arc-en-ciel », grâce à un langage contemporain qui laisse tout de même s’épanouir pleinement la mélodie de H. Arlen.

Pas si bêtes ! pour chœur d'enfants à 2 voix et harpe (ou piano) Editions À Cœur Joie

Extrait de la partition : Voir la partition

Quatre chants sur des poèmes de Maurice Carême.

  • Ces quatre pièces peuvent être chantées a cappella en tant que de besoin. Il est possible aussi de les chanter à deux voix solistes (enfants ou femmes).
    L’accompagnement instrumental est pensé pour la harpe, mais de telle façon qu’il puisse être joué sans dommage au piano.
    En concert, il est tout à fait envisageable de relier ces quatre pièces par de petits textes lus, sur le thème de l’enfance ou des animaux, qui pourrait constituer un fil rouge pour l’ensemble.

 

TROIS ESCARGOTS

J’ai rencontré trois escargots
Qui s’en allaient cartable au dos
Et, dans le pré, trois limaçons
Qui disaient par cœur leur leçon.
Puis, dans un champ, quatre lézards
Qui écrivaient un long devoir.
Où peut se trouver leur école ?
Au milieu des avoines folles ?
Peut-être est-ce une aristoloche
Qui leur sert de petite cloche
Et leur maître est-il ce corbeau
Que je vois dessiner là-haut
De belles lettres au tableau ?

LA VACHE

Je regarde la vache,
La vache me regarde.
Elle mâche, elle mâche,
Pansue et goguenarde.

Lentement, elle avale
Des feuilles de moutarde,
Puis elle me regarde,
Goguenarde, la vache.
Faut-il que je me fâche ?
Non, non je la regarde
Et, comme par mégarde
Lui montre sont attache.

Comprend-elle, la vache ?
Hé ! Toujours goguenarde,
Doucement, elle arrache,
Sans que j’y prenne garde,
Mon lacet… et le crache.

MON CHAT

Pourquoi suis-je si seul, mon chat,
Si seul lorsque tu n’es pas là ?
Tu ne fais pourtant aucun bruit.
Tu dors fermé comme la nuit.

Tu ne tiens guère plus de place
Que mon plus gros livre de classe.
Et qui croirait que tu respires
Bercé comme un petit navire ?

Alors pourquoi, pourquoi mon chat,
Suis-je tout autre quand je vois,
Sur mon papier blanc, le soleil
Tailler l’ombre de tes oreilles ?

MIGNONNE SOURIS BLANCHE

Mignonne souris blanche
Comme un flocon de neige
Tombé un beau dimanche
D’une branche légère,
Joli flocon d’argent
Au museau si malin,
Pourquoi as-tu si peur
Que je sens, dans ma main,
Battre ton petit coeur ?

Petit-Jacques et le Monde-aux-Merveilles pour voix d'enfants, soprano, récitant et harpe (ou piano)

Interprètes : Clémentine Decouture, Chloé Ducray, choeur Les Croc'Notes

Petit-Jacques et le Monde-aux-Merveilles

Conte lyrique en 3 actes d’après le conte anglais Jack et le haricot magique

pour narrateur, soprano, voix d’enfants et harpe (ou piano)

Pierrot pour voix élevée et piano

Interprètes : Clémentine Decouture et Nicolas Chevereau

À la mémoire de Francis Poulenc.

Mélodie sur un poème de Paul Verlaine, écrite pour le Duo Dix Vagues (Clémentine DECOUTURE, soprano, et Nicolas CHEVEREAU, piano) à l’occasion de la dix-huitième Académie Poulenc de Tours, organisée par le Centre International de la Mélodie Française.

Pierrot

Ce n’est plus le rêveur lunaire du vieil air
Qui riait aux aïeux dans les dessus de porte ;
Sa gaîté, comme sa chandelle, hélas ! est morte,
Et son spectre aujourd’hui nous hante, mince et clair.

Et voici que parmi l’effroi d’un long éclair
Sa pâle blouse a l’air, au vent froid qui l’emporte,
D’un linceul, et sa bouche est béante, de sorte
Qu’il semble hurler sous les morsures du ver.

Avec le bruit d’un vol d’oiseaux de nuit qui passe,
Ses manches blanches font vaguement par l’espace
Des signes fous auxquels personne ne répond.

Ses yeux sont deux grands trous où rampe du phosphore
Et la farine rend plus effroyable encore
Sa face exsangue au nez pointu de moribond.

Paul Verlaine, Jadis et Naguère (1885)

Poulenc : La Reine de cœur (extrait de La Courte Paille) pour piano

Prélude et fugue sur le nom de Bach pour piano

Interprètes : Talvi Hunt

Extrait de la partition : Voir la partition

Extrait de la note de présentation :

« Ce Prélude et fugue se veut un hommage aux formes d’écriture baroques magnifiées par J.-S. Bach. Il repose cependant sur une écriture entièrement (mais librement) atonale.

Les deux parties du diptyque sont unies par des éléments communs : les lettres B.A.C.H., qui constituent le matériau commun au prélude et au sujet de la fugue, d’autres éléments se répondent : la séquence en doubles croches du prélude est entièrement construite sur le début du contre-sujet de la fugue et quelques motifs martelés entendus dans le prélude resurgissent dans la fugue. La coda, enfin, convoque à nouveau le début du prélude, pour clore le cycle des transformations du motif.

Le prélude suit une forme assez libre, essentiellement un long développement du motif initial entrecoupé d’une sorte de rêverie presque inquiétante. Dans le même tempo très modéré, la fugue commence pp dans une écriture claire qui peut rappeler l’art baroque, mais le discours s’élargit peu à peu et la trajectoire s’enfle sans cesse, en enrichissant l’écriture d’arpèges ou d’ostinatos obsédants […] amenant à un paroxysme qui doit tout emporter sur son passage. La pièce se termine cependant dans le calme, par une ultime révérence à Bach, à travers une discrète citation, presque cristalline. »

Quatre Chants spirituels pour chœur à trois voix mixtes (sopranos, altos, barytons)

Poèmes de Claude Bernard

  • N°1. Hymne pour les dimanches
    N°2. Chant psalmique
    N°3. Méditation
    N°4. Louange du Père

Chantés en français

Quatre Instants poétiques pour baryton et piano

Poèmes de Michel Deverge.

  • 1. Le Riz
    2. Les Mendiants
    3. La Branche
    4. La Pluie

Langue française

Quatre Instants poétiques pour baryton et piano

Poèmes de Michel Deverge.

  • Le Riz
    Les Mendiants
    La Branche
    La Pluie

Langue française

Quatuor à cordes « Les Ombres » pour 2 violons, altos et violoncelle

  • 1. Prologo – Proposizioni (attacca)
    2. Canto elegiaco (attacca)
    3. Intermezzo : Scherzo I – Trio : Ricapitolazione I – Scherzo (attacca)
    4. Ricapitolazione II

Remords posthume pour chœur de femmes à 3 voix (soprano, mezzo, alto)

Extrait de la partition : Voir la partition

Remords posthume

Lorsque tu dormiras, ma belle ténébreuse,
Au fond d’un monument construit en marbre noir,
Et lorsque tu n’auras pour alcôve et manoir
Qu’un caveau pluvieux et qu’une fosse creuse ;

Quand la pierre, opprimant ta poitrine peureuse
Et tes flancs qu’assouplit un charmant nonchaloir,
Empêchera ton coeur de battre et de vouloir,
Et tes pieds de courir leur course aventureuse,

Le tombeau, confident de mon rêve infini
(Car le tombeau toujours comprendra le poète),
Durant ces grandes nuits d’où le somme est banni,

Te dira : « Que vous sert, courtisane imparfaite,
De n’avoir pas connu ce que pleurent les morts ? »
– Et le ver rongera ta peau comme un remords.

Sacerdos et pontifex pour choeur mixte et orgue

Interprètes : Schola de Correns, direction Gilles Bouis.

Commande de Gilles Bouis à l’occasion du Grand Pardon de Correns de 2013.

Création par la Schola de Notre-Dame de Correns, direction Gilles Bouis.

Catherine Hyvert-Milhères, titulaire des Grandes Orgues de la cathédrale de Nice, orgue.

Texte latin

Scherzo pour cor et piano

Interprètes : Maxence Leborgne (cor), Élodie Guérin (piano)

Extrait audio :

Dédié à Denis Simandy.

Scherzo pour cor et piano

Extrait audio :

Scherzo fantastico pour piano

Extrait audio :

Pièce de concert. Niveau difficile.

Schifrin, Mission : Impossible (thème) pour orchestre étudiant

Arrangement réalisé pour :

  • – Flûtes (3)
    – Trompette (1)
    – Xylophone
    – Vibraphone
    – Marimba
    – Bongos
    – Batterie
    – Violons
    – Altos 1, 2, 3 et 4
    – Violoncelles
    – Guitare basse (ou Contrebasse pizz.)

Sept Chansons sur des poèmes de Maurice Carême pour choeur d'enfants (ou voix seule) et piano (2011) Editions Aedam Musicae

Interprètes : Maîtrise de Radio-France, dir. Morgan Jourdain

  • À la campagne
    Le Boa
    La Rose et le marin
    Le Ver luisant
    Après le beau temps
    Marie et moi
    Sous les tilleuls

Textes français

Sept Esquisses mythologiques pour soprano, flûte et harpe

Interprètes : Clémentine Decouture (soprano), Maholy Saholiariliva (flûte), Anne Salomon (harpe)

Sept Esquisses mythologiques sur des haïkus de Agnès Domergue d’après la mythologie gréco-romaine

  • Orphée
    Pan
    Sirènes
    Méduse
    Icare
    Narcisse
    Pandore

Septième Art pour orchestre à cordes

Septième Art, petite rhapsodie sur des thèmes célèbres du cinéma mondial

pour orchestre à cordes étudiant (tous niveaux) et percussions ad libitum.

  • Orfeu Negro
    Les Parapluies de Cherbourg
    Le Parrain (« Parle plus bas »)
    Pulp Fiction

Seule (Quelques notes lointaines) pour soprano, flûte et guitare

Seule (Quelques notes lointaines)
Neuf scènes brèves sur des haïkus de Sei Haisen

pour soprano, grande flûte/petite flûte et guitare

Décrivant la douloureuse expérience de sa vie sans domicile fixe, Sei Haisen exprime dans un recueil de 101 haïkus (À la rue), avec une fulgurance poignante, les duretés d’une vie que peu ont su décrire de façon aussi acérée, faute de l’avoir vécue comme elle-même.

Onze de ces haïkus ont été regroupés ici en neuf pièces brèves, véritables scènes dramatiques miniatures. Ce bref cycle cherche moins la description de la vie de rue – comment le pourrait-on sans obscénité, sans l’avoir connue ? – qu’à traduire la perception de chaque scène que Sei Haisen nous jette sous dans le cœur. Comme autant d’esquisses, ces scènes ne peuvent prétendre qu’à être des « notes lointaines » (car vécues seulement de l’extérieur), à la fois « notes » de musique et « notes » de l’observateur en empathie.

Le cycle est organisé selon la forme d’une arche ; les deux extrémités se rattachent à la vie « d’avant » et à la vie « d’après » ; entre les deux, la descente vers une expérience de violence et de perte des repères, dans laquelle l’isolement physique et moral semble frôler parfois la folie dans la rencontre avec nul autre que soi-même. La voix, d’abord chantée, passe d’une pièce à l’autre au sprechgesang puis au parlando pur et simple. La pièce N°5 est le centre de gravité du cycle : l’expression y est limitée à la seule voix parlée et aux sons concrets produits par des instruments eux aussi à la limite de la perte de leur nature première. Puis le chemin inverse (mais non linéaire) ramène vers la vie commune, non sans conserver l’obsession du drame vécu.

Les neuf pièces ne peuvent être considérées que comme un tout (elles sont jouées attaca). L’unité formelle est assurée par la récurrence d’un bref motif mélodique, comme un symbole de la pérennité de l’humanité à travers les épreuves.

Chanté en français.

Sicilienne pour 3 harpes

Six Noëls français pour chœur mixte a cappella Editions Delatour

Harmonisation et arrangement pour choeur (4 voix mixtes avec interventions de soprano solo femme ou enfant) :

  • 1. Il est né, le divin Enfant (Fr. / Ang.)
    2. Les Anges dans nos campagnes (Fr. / Ang.)
    3. Ah ! Quand reviendra-t-il le temps / Aï ! Quouro tournara lou tèm (Fr. / Occitan)
    4. Joseph est bien marié (Fr. / Ang.)
    5. Le petit Jésus est né (Fr.)
    6. D’où vient qu’en cette nuitée (Fr.) *

* Air nouvellement composé sur des extraits du Cantique du premier avènement de Jésus-Christ de Nicolas Denisot (1553).

Six Pièces brèves pour piano

    • 1. Prélude aux matins d’hiver (2’00)
      2. Fugue en duo (1’40)
      3. Intermezzo breve (1’10) *
      4. Mouvement perpétuel (2’00)
      5. Berceuse entre terre et ciel (2’00)
    • 6. Toccata-minute (1’00)

 

* Oeuvre écrite pour la Swiss-Bulgrian Association for Culture (SBAC) dans le cadre du projet « Mosaïque » : 39 œuvres d’environ une minute chacune, commandées à 39 compositeurs de 39 pays sur les 5 continents.

Six Poèmes de Maurice Carême pour choeur de femmes à trois voix

Extrait de la partition : Voir la partition

Dédiés à l’ensemble vocal L’Oiseau-Luth

  • La Panthère noire
    Au Bois
    Le Cheval
    Le Guet
    Il porte un oiseau dans son cœur
    Le Dauphin

Textes français

Sonate - 19min pour alto solo Editions Klarthe

  • I. Allegro drammatico
    II. Largo elegiaco
    III. Capriccio. Molto agitato
Partition de Laurent Coulomb

Sonate en duo pour Clarinette et harpe

Commande de Rachel Talitman

Dédiée à Rachel Talitman et Jean-Marc Fessard

  • I. Lento – Allegro moderato
    II. Chant de deuil. Largo
    III. Allegro ritmico, alla toccata

Sonatine pour flûte et piano

Interprètes : Berten D'Hollander (flûte), Élodie Guérin (piano)

Extrait audio :

Suite dans l’esprit baroque pour 2 guitares

  • Cinq mouvements :
    1. Prélude
    2. Bourrée
    3. Sarabande
    4. Menuet
    5. Gigue(partition révisée en 2017)

Toccata-Fantaisie pour 2 violons

Torii, poème symphonique pour grand orchestre

Extrait de la partition : Voir la partition

Trois Chansons galantes pour voix d'hommes a cappella

Ces Trois Chansons galantes sont écrites dans l’esprit ludique que supposent ces poèmes, écrits au début du XVIIe siècle. Les caractères en sont cependant contrastés, et vont du propos le plus cru au badinage érotique en passant par la complainte amoureuse idéalisant l’être aimé. De la chanson, ces trois pièces conservent soit l’unité mélodico-rythmique (N°1), soit le retour d’un refrain (N°2), soir la structure en couplets variés (N°3). L’écriture, d’essence modale, se veut accessible mais d’un langage harmonique moderne.

Les trois pièces peuvent être chantées séparément, aussi bien par un choeur d’hommes que par des voix solistes (le N°1 réclame dans ce cas au moins 2 voix pour la partie de basse).

N°1. Remède approuvé

Recipe virgam hominis
Cum duobus testiculis
Gros, durs et longs et pleins d’humeur,
Pris dans le soupirail du coeur.
Virga rigide figatur,
Pro una vice in die,
Deux ou trois fois iteretur,
Soir et matin Quotidie.

Attribué à Théophile de VIAU, dans La Quintessence satyrique (1623)

N°2. Si c’est un crime que l’aimer

Si c’est un crime que l’aimer
L’on n’en doit justement blâmer
Que les beautés qui sont en elle,
La faute en est aux dieux
Qui la firent si belle :
Mais non pas à mes yeux.

Je suis coupable seulement
D’avoir beaucoup de jugement
Ayant beaucoup d’amour pour elle.
La faute en est aux dieux
Qui la firent si belle :
Mais non pas à mes yeux.

Qu’on accuse donc leur pouvoir,
Je ne puis vivre sans la voir,
Ni la voir sans mourir pour elle.
La faute en est aux dieux
Qui la firent si belle :
Mais non pas à mes yeux.

Jean de LINGENDES, in Livre d’airs de Cour (1623)

N°3. Chanson de Mai

Puisque la saison nous convie
À cueillir les fruits de l’amour,
Ne perdons point le temps, Sylvie,
Sus, cueillons-les à notre tour ;
Viens-t’en d’un visage plus gai
Dedans ce bois planter le mai.

Ici tout abonde en délices,
Cet ombrage est propre aux amants ;
Les seuls oiseaux y sont complices
De leurs secrets contentements ;
Et leur chant en serait plus gai
S’ils nous voyaient planter le mai.

Chère maîtresse, je t’assure
Que dès le jour que tes beaux yeux
Me firent au coeur la blessure
Que depuis je porte en tous lieux,
J’espérai que d’un coeur plus gai
Nous planterions tous deux le mai.

Mais comment, beauté sans seconde,
Ton coeur doute-t-il de ma foi ?
Il n’est point de berger au monde
Qui soit plus fidèle que moi,
Ni qui d’un mouvement plus gai
Puisse aujourd’hui planter le mai.

Lors la belle toute fâchée
De le voir ainsi s’affliger
Au pied d’un chêne s’est couchée ;
Soudain cet amoureux berger
Devenu plus libre et plus gai
Avec elle a planté le mai.

Guillaume COLLETET, in Les Divertissements (1631)

Trois chants de Noël traditionnels pour choeur à quatre voix et orchestre de chambre

Interprètes : Choeur Ars Vocalis

Trois Chants de noël français traditionnels pour choeur à quatre voix mixtes et orchestre de chambre

  • Ah ! Quand reviendra-t-il le temps (Saboly)
    Les Anges dans nos campagnes
    Il est né le divin enfant

Trois Haïkus de Matsuo Basho pour soprano ou ténor et piano

Transcription pour voix et piano par l’auteur de trois des Cinq Saisons de Bashô (écrites originellement pour soprano, flûte et harpe).

La transcription a été réalisée à la demande de la jeune soprano Tomoyo Harada, à l’occasion de sa participation à l’Académie Francis Poulenc en août 2021.

Trois Inventions sans tonalité pour piano Éditions Delatour

Trois Motets pour la Semaine sainte pour choeur mixte a cappella

Extrait de la partition : Voir la partition
  • Ubi caritas
    Christus factus est
    O vos omnes

Langue latine

Trois Pièces pour clarinette seule

Dédiées à Len Anderson

  • 1. Calls
    2. Echoes
    3. Thrills

Trois Visions mariales pour grand orgue

Triptyque pour grand orgue : 1. Prélude – 2. Intermezzo – 3. Toccata

Cette œuvre a été écrite à la demande d’Yves Cuenot, titulaire du grand-orgue de la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon, en vue du concert d’inauguration de l’instrument réhabilité au printemps 2024.

La pièce est construite en référence aux grandes fantaisies baroques, en trois volets contrastés, chacun se présentant comme un commentaire d’un texte tiré de la messe de l’Assomtion. Ces trois volets sont cependant unifiés par les motifs tirés des deux Salve regina grégoriens et progressent depuis l’atmosphère tendue du Prélude jusqu’à l’éclat d’une joie simple dans la Toccata.

I. Signum magnum (Prélude)

Paraphrase du livre de l’Apocalypse, décrivant l’apparition de la femme revêtue de soleil et couronnée d’étoiles, ce bref prélude progresse dans un esprit rhapsodique, inspiré du stylus phantasticus baroque, sur des motifs du grand Salve.

II. Audi, filia, et vide (Intermezzo)

Bref interlude, cette pièce fait la jonction ente les deux volets extrêmes en laissant apparaître divers échos du petit Salve, dans une atmosphère douce et contemplative.

III. Assumpta est Maria (Toccata)

La Toccata finale présente un caractère franc et direct. Elle suit une structure tripartite très simple (ABA’). La section principale est construite sur des appels successifs, qui laissent deviner les motifs du grand Salve. La section centrale developpe l’incipit du grand Salve pour donner naissance à quelques phrases méditatives souplement chantées, tandis que la pédale esquisse, encore méconnaissable, le profil du petit Salve. Le retour de la section initiale est complexifié par un contrepoint plus dense et par l’affirmation progressive de l’incipit du petit Salve. Mais le discours conduit finalement à l’apothéose du grand Salve, en canon entre la basse et la voix supérieure pour conclure dans un parfait ut majeur.

La Toccata a été pensée pour être jouée isolément en guise de sortie pour une messe mariale. Les deux autres pièces également peuvent être exécutées isolément, la première comme prélude à l’office et la deuxième comme méditation brève (en s’arrêtant à l’endroit approprié).

Une flûte, au loin… pour flûte

Dédiée à Marie-Claire Guinand et aux amoureux de la flûte.

Cette pièce brève est l’évocation d’un souvenir racontée par la dédicataire, flûtiste amatrice passionnée par l’instrument depuis qu’elle a entendu, au détour d’un chemin rural, le chant d’un flûtiste inconnu dans le lointain. La pièce est une improvisation mélodique qui entend exprimer cette atmosphère pastorale à la fois chaleureuse, tendre et nostalgique.

Valse précieuse et lunatique pour piano

Pièce à vocation pédagogique (difficulté moyenne).

Variations et fugue sur une chanson enfantine pour quatuor de saxophones Editions Delatour

Pièce pédagogique (fin de II° cycle).

Chaque variation aborde une difficulté ou un caractère musical spécifique.

Welcome Joy pour choeur mixte a cappella Editions Delatour

Welcome joy, and welcome sorrow, poème de John Keats (1818)

Langue anglaise

Zhai, concerto pour hautbois baryton (ou Heckelphone) et orchestre de chambre

C’est la rencontre avec Vincent Tizon, hautboïste solo de l’Orchestre Régional de Cannes-Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui est à l’origine de l’écriture de ce concerto. Le timbre nostalgique et envoûtant du hautbois baryton, à la fois doux et capable d’accents corsés, a de quoi séduire immédiatement. Ce concerto veut donc avant tout faire chanter le hautbois baryton, véritable équivalent de l’alto dans la famille des bois.

Il s’agit ici de traduire certaines grandes questions de l’aspiration au sacré issues du taoïsme ; mais ce concerto n’est en aucune façon une pièce « orientalisante » : le propos est de donner une expression personnelle à des thématiques universelles, même si le germe de création est issu de questionnements taoïstes, il ne s’agit que d’un reflet dans un miroir européen.

D’un point de vue formel, le parti-pris de composition est une réexploitation contemporaine du concerto grosso. Le dispositif imaginé suppose la mise en espace de deux groupes orchestraux qui, à la fois, s’opposent et se nourrissent l’un de l’autre, à l’image des principes du yin et du yang. Cette disposition permet également à d’autres instruments solistes de se détacher parfois : harpe, clarinette, contrebasse et percussion, mais aussi violon, alto ou violoncelles.

BRÈVE ANALYSE

Le concerto se présente comme une sorte de cérémonial imaginaire, inspiré du rituel taoïste dit « zhai » (rituel de jeûne), désignant les rites de pénitence et d’imploration de guérison. Comme une sorte de poème musical, divers épisodes se succèdent en une sorte de récit paraphrasant librement le rituel zhai et tout en y articulant les grands principes cosmologiques du taoïsme antique ; quatre mouvements principaux structurent ces divers épisodes qui sont autant de séquences d’un véritable voyage intérieur, de la maladie vers la rédemption, à l’image du Tao (« la Voie » vers l’immortalité).

I. Abîmes de l’Âme (Prélude à l’encens) – Dans une ambiance chargée de mystère, la pièce s’ouvre comme un rituel, en délimitant l’espace sonore entre le grave (contrebasse) et l’aigu (cymbale), tout comme le prêtre délimite l’« aire sacrée » au début de la cérémonie. La phrase d’entrée du soliste expose les motifs clés de toute l’œuvre, symbolisant l’aspiration au Ciel ou à la guérison. Les violoncelles et altos disent alors au prêtre-hautbois leur tourment, dans le grave, bientôt rejoints par les violons en d’amples volutes, s’élevant comme l’encens, qui semblent aspirer à l’élévation spirituelle, trop tôt encore. Le soliste-prêtre prend la parole lors d’une brève cadence qui amène au mouvement suivant.

II. Marche sur les Étoiles (Danse sacrée de Yu) – Tout d’apesanteur, ce mouvement s’inspire d’une étape pittoresque du rituel taoïste (le prêtre danse littéralement sur les étoiles en reproduisant les pas du mythique empereur Yu divinisé). Claudiquant, ce pas de danse est ici construit à partir d’un ostinato de sept notes correspondant aux sept étoiles de la Grande Ourse, qui joue un rôle majeur dans la cosmologie taoïste, tandis que les basses posent les pas légers et imprévisibles du dieu. Des solistes émergent des nappes de cordes pour rehausser de scintillements discrets ce voyage stellaire, tandis que le hautbois tantôt plane, tantôt s’amuse d’un léger rythme sautillant. La fin de la danse ramène le soliste au sol et aux tourments de l’âme face aux assauts maléfiques.

III. Agon (Combat des Esprits) – Ce bref scherzo fantastique rappelle que le corps du fidèle est le lieu d’une tension entre esprits contraires, et qu’aux bons esprits han s’opposent les maléfiques esprits po. Le combat entre forces dialectiques prend la forme d’un mouvement très animé, fondé sur une tension permanente : entre les pupitres de cordes, entre entre le soliste principal et l’orchestre. Le formidable crescendo final aboutit à un coup de tam-tam qui marque le début de la renaissance de l’âme après le combat.

IV. Le Souffle de vie (Audience au Ciel) – Le dernier mouvement s’ouvre par une grande cadence semi-improvisée du soliste (accompagné de percussions discrètes), recréant le Souffle (qi) porteur de l’énergie vitale. Ces énergies accompagnent le voyage des messagers spirituels que le prêtre envoie en audience auprès de la Cour céleste, afin de porter aux dieux les demandes de purification. La harpe fraie ainsi le chemin à la prière du prêtre (soutenue par les mêmes murmures mystérieux de contrebasse et cymbales qui ouvraient la cérémonie). Cette longue méditation aboutit à une brève coda. Après un radieux accord qui marque la paix de l’âme dans la Voie, le rituel prend fin : l’aire sacrée est dispersée, les encensoirs éteints ; la pièce se termine dans le retour au silence d’où elle était née.

Catalogue par date

Sonate - 19min pour alto solo Editions Klarthe

  • I. Allegro drammatico
    II. Largo elegiaco
    III. Capriccio. Molto agitato
Partition de Laurent Coulomb

Trois Visions mariales pour grand orgue

Triptyque pour grand orgue : 1. Prélude – 2. Intermezzo – 3. Toccata

Cette œuvre a été écrite à la demande d’Yves Cuenot, titulaire du grand-orgue de la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon, en vue du concert d’inauguration de l’instrument réhabilité au printemps 2024.

La pièce est construite en référence aux grandes fantaisies baroques, en trois volets contrastés, chacun se présentant comme un commentaire d’un texte tiré de la messe de l’Assomtion. Ces trois volets sont cependant unifiés par les motifs tirés des deux Salve regina grégoriens et progressent depuis l’atmosphère tendue du Prélude jusqu’à l’éclat d’une joie simple dans la Toccata.

I. Signum magnum (Prélude)

Paraphrase du livre de l’Apocalypse, décrivant l’apparition de la femme revêtue de soleil et couronnée d’étoiles, ce bref prélude progresse dans un esprit rhapsodique, inspiré du stylus phantasticus baroque, sur des motifs du grand Salve.

II. Audi, filia, et vide (Intermezzo)

Bref interlude, cette pièce fait la jonction ente les deux volets extrêmes en laissant apparaître divers échos du petit Salve, dans une atmosphère douce et contemplative.

III. Assumpta est Maria (Toccata)

La Toccata finale présente un caractère franc et direct. Elle suit une structure tripartite très simple (ABA’). La section principale est construite sur des appels successifs, qui laissent deviner les motifs du grand Salve. La section centrale developpe l’incipit du grand Salve pour donner naissance à quelques phrases méditatives souplement chantées, tandis que la pédale esquisse, encore méconnaissable, le profil du petit Salve. Le retour de la section initiale est complexifié par un contrepoint plus dense et par l’affirmation progressive de l’incipit du petit Salve. Mais le discours conduit finalement à l’apothéose du grand Salve, en canon entre la basse et la voix supérieure pour conclure dans un parfait ut majeur.

La Toccata a été pensée pour être jouée isolément en guise de sortie pour une messe mariale. Les deux autres pièces également peuvent être exécutées isolément, la première comme prélude à l’office et la deuxième comme méditation brève (en s’arrêtant à l’endroit approprié).

Sonate en duo pour Clarinette et harpe

Commande de Rachel Talitman

Dédiée à Rachel Talitman et Jean-Marc Fessard

  • I. Lento – Allegro moderato
    II. Chant de deuil. Largo
    III. Allegro ritmico, alla toccata

A Wizarding Rhapsody, sur des thèmes de la saga Harry Potter pour ensemble de chambre

Arrangement pour 1 ou 2 flûte(s), violon solo, 1 ou 2 alto(s), 1 ou 2 violoncelle(s), piano et percussion

    • Harry’s Wondrous World
    • Nimbus 2000
    • Voldemort
    • Hedwig’s Theme

 

(Partition non commerciale)

English Royal Fanfares pour 2 trompettes, 2 cors, 2 trombones, 1 tuba

  • 1. Mourning Fanfare for Elizabeth II
    2. Royal Fanfare for Charles III

Offrande pour Violoncelle (ou alto) et orgue

Sicilienne pour 3 harpes

Cinq Portraits féeriques pour soprano, alto à cordes et harpe

Cinq Portraits féériques sur des haïkus d’Agnès Domergue d’après des contes traditionnels européens

  • La Belle au bois dormant
    La Princesse au petit pois
    La Petite sirène
    Raiponce
    Cendrillon

Trois Haïkus de Matsuo Basho pour soprano ou ténor et piano

Transcription pour voix et piano par l’auteur de trois des Cinq Saisons de Bashô (écrites originellement pour soprano, flûte et harpe).

La transcription a été réalisée à la demande de la jeune soprano Tomoyo Harada, à l’occasion de sa participation à l’Académie Francis Poulenc en août 2021.

O Gloriosa Domina , op. 57 (2021) - 8mn. pour 8 voix mixtes et orgue Édition Klarthe

À Catherine Simonpietri et à l'ensemble Sequenza 9.3

Première audition publique : 10 novembre 2021, église Saint-Sulpice, Paris

Extrait video :

L’œuvre explore les variations autour du sentiment de louange et de joie, depuis la béatitude impalpable
(sacrée, venue d’en-haut) jusqu’à la joie coruscante (terrestre, d’ici-bas). Dans ce parcours, le propos
progresse à travers de nombreux couples signifiants (horizontalité/verticalité ; péché/rédemption ;
douceur/force, etc.) qui peuvent se traduire par diverses oppositions : voix de femmes/voix d’hommes ; voix
seules/voix accompagnées ; consonance/dissonance ; modalité/atonalité, etc. Ce parcours dialectique passe
par 4 grandes sections : la joie sereine des chérubins ouvre l’œuvre, non sans commentaires inquiets de
l’orgue ; les cris de souffrance liés au mal sont portés par l’entrée des voix d’hommes ; avec l’apaisement
s’ouvre une séquence de dialogue entre l’homme et le divin qui réintroduit le chœur angélique ; enfin la
doxologie finale manifeste sa force de conviction jusqu’à une coda fracassante.

L’œuvre se propose aussi d’intégrer l’incipit grégorien de l’O Gloriosa, introduisant le couple passé/présent :
ce motif de 8 notes se fait au début discret, à l’orgue. Après la tourmente, il s’impose peu à peu, toujours à
l’orgue, dans l’épisode très contrapuntique qui voit se mêler les deux chœurs. La joie rayonnante ayant
triomphé, il s’annonce aux voix (à l’alto) avant d’éclater dans la coda, alterné entre voix d’hommes et voix de
femmes en une sorte d’apothéose.

Au-delà de sa source purement liturgique, l’œuvre se veut ainsi un écho de notre temps, revendiquant le
dépassement des tensions par l’espoir, et la permanence féconde des héritages du passé.

O Gloriosa Domina

Quatuor à cordes « Les Ombres » pour 2 violons, altos et violoncelle

  • 1. Prologo – Proposizioni (attacca)
    2. Canto elegiaco (attacca)
    3. Intermezzo : Scherzo I – Trio : Ricapitolazione I – Scherzo (attacca)
    4. Ricapitolazione II

L’Albatros, mélodie pour voix moyenne (baryton ou mezzo) et piano Editions Aedam Musicae

Interprètes : Albertine Algoud (soprano), Philippa Neuteboom (piano)

Poème de Charles Baudleaire (Les Fleurs du Mal)

Commande de François Le Roux pour la 24e Académie Francis Poulenc (août 2020)

Création par les Jeunes Talents de l’Académie le 22 août 2020 (Tours)

Sept Esquisses mythologiques pour soprano, flûte et harpe

Interprètes : Clémentine Decouture (soprano), Maholy Saholiariliva (flûte), Anne Salomon (harpe)

Sept Esquisses mythologiques sur des haïkus de Agnès Domergue d’après la mythologie gréco-romaine

  • Orphée
    Pan
    Sirènes
    Méduse
    Icare
    Narcisse
    Pandore

Torii, poème symphonique pour grand orchestre

Extrait de la partition : Voir la partition

Une flûte, au loin… pour flûte

Dédiée à Marie-Claire Guinand et aux amoureux de la flûte.

Cette pièce brève est l’évocation d’un souvenir racontée par la dédicataire, flûtiste amatrice passionnée par l’instrument depuis qu’elle a entendu, au détour d’un chemin rural, le chant d’un flûtiste inconnu dans le lointain. La pièce est une improvisation mélodique qui entend exprimer cette atmosphère pastorale à la fois chaleureuse, tendre et nostalgique.

Toccata-Fantaisie pour 2 violons

L’Obscur de notre jour, concerto pour harpe et orchestre à cordes

Interprètes : Tjasha Gafner, Orchestre du Festival du Jura, dir. A. Mayer

Commande de Léonie Renaud et Felix Froschhammer pour le 25e Festival du Jura.

Dédié à Tjasha Gafner.

  • 1. Preludio e toccata
    2. Intermezzo-cadenza I
    3. Aria cantabile
    4. Intermezzo-cadenza II
    5. Finale alla sonata

Les Yeux du rêve. Quatre Chants d’amour et de tristesse pour chœur de femmes à 3 voix a cappella

Cycle d’après des poétesses romantiques françaises :

  • 1. Sotto voce (Louisa Seiffert) – Coup de coœur du jury au Concours Euphonia de Boredeaux (2017)
    2. Les Roses de Saadi (Marcelline Desbordes-Valmore)
    3. Je ne veux que ses yeux (Delphine Gay ; titre original : Le Bonheur d’être belle)
    4. La Saison des hivers (Élisa Mercœur ; titre original : Le Feuille flétrie)

N°1. Sotto voce
Le bonheur est un oiseau
Plus léger que l’oiseau-mouche ;
Et sous lui, comme un roseau,
Notre âme plie et se couche.
Chut ! Ne faisons pas de bruit :
Dans le secret de la nuit,
D’un regard ou d’un sourire
Soyons heureux sans le dire,
L’oiseau vient, passe et nous fuit.
Louisa SIEFERT (1845-1877)

N°2. Les Roses de Saadi
J’ai voulu ce matin te rapporter des roses ;
Mais j’en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les noeuds trop serrés n’ont pu les contenir.
Les noeuds ont éclaté. Les roses envolées
Dans le vent, à la mer s’en sont toutes allées.
Elles ont suivi l’eau pour ne plus revenir ;
La vague en a paru rouge et comme enflammée.
Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée…
Respires-en sur moi l’odorant souvenir.
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859)

N°3. Le Bonheur d’être belle
Quel bonheur d’être belle, alors qu’on est aimée !
Autrefois de mes yeux je n’étais pas charmée ;
Je les croyais sans feu, sans douceur, sans regard ;
Je me trouvais jolie un moment, par hasard.
Maintenant ma beauté me paraît admirable.
Je m’aime de lui plaire, et je me crois aimable… […]
Mais… pourquoi dans mon coeur ces subites alarmes ?…
Si notre amour, tous deux, nous trompait sur mes charmes ;
Si j’étais laide, enfin ? Non… il s’y connaît mieux !
D’ailleurs pour m’admirer je ne veux que ses yeux ! […]
Bientôt il va venir ! Bientôt il va me voir !
Comme, en me regardant, il sera beau ce soir !
Quel bonheur d’être belle ! Oh ! Que je suis heureuse !
Delphine GAY (1804-1855)

N°4. La Feuille flétrie
Pourquoi tomber déjà, feuille jaune et flétrie ?
J’aimais ton doux aspect dans ce triste vallon.
Un printemps, un été furent toute ta vie,
Et tu vas sommeiller sur le pâle gazon.
Pauvre feuille ! Il n’est plus, le temps où ta verdure
Ombrageait le rameau dépouillé maintenant.
Si fraîche au mois de mai, faut-il que la froidure
Te laisse à peine encore un incertain moment !
L’hiver, saison des nuits, s’avance et décolore
Ce qui servait d’asile aux habitants des cieux.
Tu meurs ! Un vent du soir vient t’embrasser encore,
Mais ces baisers glacés pour toi sont des adieux.
Élisa MERCOEUR (1809-1835)

Deux Prières pour la liturgie catholique pour chœur à 4 voix mixtes a cappella ou unisson et orgue

Deux Prières pour la liturgie catholique pour choeur mixte a cappella (4 voix) ou unisson et orgue.

  • N°1. Notre Père (ca 1mn30)
    N°2. Je vous salue, Marie (ca 1mn30)

Chanté en français

Le Songe de Sawant Singh pour harpe Editions Aedam Musicae

Six Pièces brèves pour piano

    • 1. Prélude aux matins d’hiver (2’00)
      2. Fugue en duo (1’40)
      3. Intermezzo breve (1’10) *
      4. Mouvement perpétuel (2’00)
      5. Berceuse entre terre et ciel (2’00)
    • 6. Toccata-minute (1’00)

 

* Oeuvre écrite pour la Swiss-Bulgrian Association for Culture (SBAC) dans le cadre du projet « Mosaïque » : 39 œuvres d’environ une minute chacune, commandées à 39 compositeurs de 39 pays sur les 5 continents.

Prélude et fugue sur le nom de Bach pour piano

Interprètes : Talvi Hunt

Extrait de la partition : Voir la partition

Extrait de la note de présentation :

« Ce Prélude et fugue se veut un hommage aux formes d’écriture baroques magnifiées par J.-S. Bach. Il repose cependant sur une écriture entièrement (mais librement) atonale.

Les deux parties du diptyque sont unies par des éléments communs : les lettres B.A.C.H., qui constituent le matériau commun au prélude et au sujet de la fugue, d’autres éléments se répondent : la séquence en doubles croches du prélude est entièrement construite sur le début du contre-sujet de la fugue et quelques motifs martelés entendus dans le prélude resurgissent dans la fugue. La coda, enfin, convoque à nouveau le début du prélude, pour clore le cycle des transformations du motif.

Le prélude suit une forme assez libre, essentiellement un long développement du motif initial entrecoupé d’une sorte de rêverie presque inquiétante. Dans le même tempo très modéré, la fugue commence pp dans une écriture claire qui peut rappeler l’art baroque, mais le discours s’élargit peu à peu et la trajectoire s’enfle sans cesse, en enrichissant l’écriture d’arpèges ou d’ostinatos obsédants […] amenant à un paroxysme qui doit tout emporter sur son passage. La pièce se termine cependant dans le calme, par une ultime révérence à Bach, à travers une discrète citation, presque cristalline. »

Cinq Saisons de Basho pour soprano, flûte et harpe

Images d’un cycle du temps, d’après les haïkus de Maître Basho

  • I. Printemps
    II. Été
    III. Automne
    IV. Hiver
    V. Nouvel An

Trois Chansons galantes pour voix d'hommes a cappella

Ces Trois Chansons galantes sont écrites dans l’esprit ludique que supposent ces poèmes, écrits au début du XVIIe siècle. Les caractères en sont cependant contrastés, et vont du propos le plus cru au badinage érotique en passant par la complainte amoureuse idéalisant l’être aimé. De la chanson, ces trois pièces conservent soit l’unité mélodico-rythmique (N°1), soit le retour d’un refrain (N°2), soir la structure en couplets variés (N°3). L’écriture, d’essence modale, se veut accessible mais d’un langage harmonique moderne.

Les trois pièces peuvent être chantées séparément, aussi bien par un choeur d’hommes que par des voix solistes (le N°1 réclame dans ce cas au moins 2 voix pour la partie de basse).

N°1. Remède approuvé

Recipe virgam hominis
Cum duobus testiculis
Gros, durs et longs et pleins d’humeur,
Pris dans le soupirail du coeur.
Virga rigide figatur,
Pro una vice in die,
Deux ou trois fois iteretur,
Soir et matin Quotidie.

Attribué à Théophile de VIAU, dans La Quintessence satyrique (1623)

N°2. Si c’est un crime que l’aimer

Si c’est un crime que l’aimer
L’on n’en doit justement blâmer
Que les beautés qui sont en elle,
La faute en est aux dieux
Qui la firent si belle :
Mais non pas à mes yeux.

Je suis coupable seulement
D’avoir beaucoup de jugement
Ayant beaucoup d’amour pour elle.
La faute en est aux dieux
Qui la firent si belle :
Mais non pas à mes yeux.

Qu’on accuse donc leur pouvoir,
Je ne puis vivre sans la voir,
Ni la voir sans mourir pour elle.
La faute en est aux dieux
Qui la firent si belle :
Mais non pas à mes yeux.

Jean de LINGENDES, in Livre d’airs de Cour (1623)

N°3. Chanson de Mai

Puisque la saison nous convie
À cueillir les fruits de l’amour,
Ne perdons point le temps, Sylvie,
Sus, cueillons-les à notre tour ;
Viens-t’en d’un visage plus gai
Dedans ce bois planter le mai.

Ici tout abonde en délices,
Cet ombrage est propre aux amants ;
Les seuls oiseaux y sont complices
De leurs secrets contentements ;
Et leur chant en serait plus gai
S’ils nous voyaient planter le mai.

Chère maîtresse, je t’assure
Que dès le jour que tes beaux yeux
Me firent au coeur la blessure
Que depuis je porte en tous lieux,
J’espérai que d’un coeur plus gai
Nous planterions tous deux le mai.

Mais comment, beauté sans seconde,
Ton coeur doute-t-il de ma foi ?
Il n’est point de berger au monde
Qui soit plus fidèle que moi,
Ni qui d’un mouvement plus gai
Puisse aujourd’hui planter le mai.

Lors la belle toute fâchée
De le voir ainsi s’affliger
Au pied d’un chêne s’est couchée ;
Soudain cet amoureux berger
Devenu plus libre et plus gai
Avec elle a planté le mai.

Guillaume COLLETET, in Les Divertissements (1631)

Quatre Chants spirituels pour chœur à trois voix mixtes (sopranos, altos, barytons)

Poèmes de Claude Bernard

  • N°1. Hymne pour les dimanches
    N°2. Chant psalmique
    N°3. Méditation
    N°4. Louange du Père

Chantés en français

… Y en el Camino andamos pour soprano et violoncelle

Interprètes : Clémentine Decouture et Florimond Dal Zotto

Cantate de mer et d’amour pour soprano et violoncelle, sur des poèmes de A. Machado, Ch. Baudelaire et R. Desnos.

Dédié au Duo Sirenae (Clémentine Decouture et Aurore Daniel)

  • I. Sino estelas en la mar (A. Machado)
    II. L’homme et la mer (Ch. Baudelaire)
    III. Batallas (A. Machado)
    IV. Ma sirène (R. Desnos)
    V. Caminos sobre la mar (A. Machado)

Chanté en français et espagnol.

Petit-Jacques et le Monde-aux-Merveilles pour voix d'enfants, soprano, récitant et harpe (ou piano)

Interprètes : Clémentine Decouture, Chloé Ducray, choeur Les Croc'Notes

Petit-Jacques et le Monde-aux-Merveilles

Conte lyrique en 3 actes d’après le conte anglais Jack et le haricot magique

pour narrateur, soprano, voix d’enfants et harpe (ou piano)

Remords posthume pour chœur de femmes à 3 voix (soprano, mezzo, alto)

Extrait de la partition : Voir la partition

Remords posthume

Lorsque tu dormiras, ma belle ténébreuse,
Au fond d’un monument construit en marbre noir,
Et lorsque tu n’auras pour alcôve et manoir
Qu’un caveau pluvieux et qu’une fosse creuse ;

Quand la pierre, opprimant ta poitrine peureuse
Et tes flancs qu’assouplit un charmant nonchaloir,
Empêchera ton coeur de battre et de vouloir,
Et tes pieds de courir leur course aventureuse,

Le tombeau, confident de mon rêve infini
(Car le tombeau toujours comprendra le poète),
Durant ces grandes nuits d’où le somme est banni,

Te dira : « Que vous sert, courtisane imparfaite,
De n’avoir pas connu ce que pleurent les morts ? »
– Et le ver rongera ta peau comme un remords.

Carpe Diem – Trois Apostrophes aux jeunes filles sages pour chœur de femmes à 3 voix a cappella

Carpe Diem – Trois Apostrophes aux jeunes filles sages

pour choeur de femmes à 3 voix a cappella

Dédié à Catherine Gaiffe et à l’Ensemble Vocal Balestard

  • 1. À Leuconoé (Horace, Odes, I, 11)
    2. À Cassandre (Ronsard, Odes, I, 17)
    3. À Hélène (Ronsard, Sonnets pour Hélène, II, 24)

Chanté en latin (1) et français (2 et 3).

Hymne à la Dive Bouteille, d’après Rabelais pour 4 voix mixtes (soprano, alto, ténor, basse) a cappella

Récréation musicale en hommage aux chansons de la Renaissance, sous forme de double fugue vocale (pour solistes ou petit ensemble vocal).

Texte tiré du Cinquième Livre de Rabelais (chanté en français).

Six Noëls français pour chœur mixte a cappella Editions Delatour

Harmonisation et arrangement pour choeur (4 voix mixtes avec interventions de soprano solo femme ou enfant) :

  • 1. Il est né, le divin Enfant (Fr. / Ang.)
    2. Les Anges dans nos campagnes (Fr. / Ang.)
    3. Ah ! Quand reviendra-t-il le temps / Aï ! Quouro tournara lou tèm (Fr. / Occitan)
    4. Joseph est bien marié (Fr. / Ang.)
    5. Le petit Jésus est né (Fr.)
    6. D’où vient qu’en cette nuitée (Fr.) *

* Air nouvellement composé sur des extraits du Cantique du premier avènement de Jésus-Christ de Nicolas Denisot (1553).

Missa Corrensis (secundum traditionem tonalitatis) pour chœur mixte à 3 voix (sopranos, altos, barytons) et orgue ad libitum

Interprètes : Schola de Notre-Dame de Correns (Var)

Écrite en toute amitié pour GIlles Bouis, à l’usage de la schola de Notre-Dame de Correns (Var) qu’il dirige, cette modeste messe développe un langage tonal et polyphonique volontairement très traditionnel (hommage à Charles Gounod et au style cécilien du XIXe siècle), pour compléter le répertoire festif d’une chorale paroissiale.

Elle est pensée pour être chantée avec accompagnement d’orgue (avec ou sans pédale) aussi bien qu‘a cappella.

Missa pro consolatione in gravissimis temporibus pour chœur mixte à 3 voix (sopranos, altos, barytons) et 2 orgues

Interprètes : Ars Vocalis, dir. Florence Daly

Messe pour la consolation dans les temps de trouble (existe en version chœur et 1 seul orgue)

Écrite en mémoire du père Jacques Hamel et des nombreuses victimes du terrorisme.

  • I. Kyrie
    II. Gloria
    III. Sanctus
    IV. Agnus Dei

Chanté en latin

Introduction et adagio pour quatre violoncelles

D’un abord simple et immédiat, cette pièce veut avant tout exploiter le potentiel mélodique du violoncelle. Après une introduction mystérieuse et tonalement floue, l’Adagio (transcrit d’une œuvre vocale composée sur un poème de John Keats, Welcome Joy and Wecome Sorrow) exprime les flottements du sentiment balancé entre une radieuse sérénité et une inquiétude lancinante ; largement tonal, cet adagio évolue librement autour de ré majeur.

Accessible à des élèves de niveau intermédiaire, cette oeuvre peut se jouer en quatuor ou en ensemble de violoncelles à 4 parties.

Zhai, concerto pour hautbois baryton (ou Heckelphone) et orchestre de chambre

C’est la rencontre avec Vincent Tizon, hautboïste solo de l’Orchestre Régional de Cannes-Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui est à l’origine de l’écriture de ce concerto. Le timbre nostalgique et envoûtant du hautbois baryton, à la fois doux et capable d’accents corsés, a de quoi séduire immédiatement. Ce concerto veut donc avant tout faire chanter le hautbois baryton, véritable équivalent de l’alto dans la famille des bois.

Il s’agit ici de traduire certaines grandes questions de l’aspiration au sacré issues du taoïsme ; mais ce concerto n’est en aucune façon une pièce « orientalisante » : le propos est de donner une expression personnelle à des thématiques universelles, même si le germe de création est issu de questionnements taoïstes, il ne s’agit que d’un reflet dans un miroir européen.

D’un point de vue formel, le parti-pris de composition est une réexploitation contemporaine du concerto grosso. Le dispositif imaginé suppose la mise en espace de deux groupes orchestraux qui, à la fois, s’opposent et se nourrissent l’un de l’autre, à l’image des principes du yin et du yang. Cette disposition permet également à d’autres instruments solistes de se détacher parfois : harpe, clarinette, contrebasse et percussion, mais aussi violon, alto ou violoncelles.

BRÈVE ANALYSE

Le concerto se présente comme une sorte de cérémonial imaginaire, inspiré du rituel taoïste dit « zhai » (rituel de jeûne), désignant les rites de pénitence et d’imploration de guérison. Comme une sorte de poème musical, divers épisodes se succèdent en une sorte de récit paraphrasant librement le rituel zhai et tout en y articulant les grands principes cosmologiques du taoïsme antique ; quatre mouvements principaux structurent ces divers épisodes qui sont autant de séquences d’un véritable voyage intérieur, de la maladie vers la rédemption, à l’image du Tao (« la Voie » vers l’immortalité).

I. Abîmes de l’Âme (Prélude à l’encens) – Dans une ambiance chargée de mystère, la pièce s’ouvre comme un rituel, en délimitant l’espace sonore entre le grave (contrebasse) et l’aigu (cymbale), tout comme le prêtre délimite l’« aire sacrée » au début de la cérémonie. La phrase d’entrée du soliste expose les motifs clés de toute l’œuvre, symbolisant l’aspiration au Ciel ou à la guérison. Les violoncelles et altos disent alors au prêtre-hautbois leur tourment, dans le grave, bientôt rejoints par les violons en d’amples volutes, s’élevant comme l’encens, qui semblent aspirer à l’élévation spirituelle, trop tôt encore. Le soliste-prêtre prend la parole lors d’une brève cadence qui amène au mouvement suivant.

II. Marche sur les Étoiles (Danse sacrée de Yu) – Tout d’apesanteur, ce mouvement s’inspire d’une étape pittoresque du rituel taoïste (le prêtre danse littéralement sur les étoiles en reproduisant les pas du mythique empereur Yu divinisé). Claudiquant, ce pas de danse est ici construit à partir d’un ostinato de sept notes correspondant aux sept étoiles de la Grande Ourse, qui joue un rôle majeur dans la cosmologie taoïste, tandis que les basses posent les pas légers et imprévisibles du dieu. Des solistes émergent des nappes de cordes pour rehausser de scintillements discrets ce voyage stellaire, tandis que le hautbois tantôt plane, tantôt s’amuse d’un léger rythme sautillant. La fin de la danse ramène le soliste au sol et aux tourments de l’âme face aux assauts maléfiques.

III. Agon (Combat des Esprits) – Ce bref scherzo fantastique rappelle que le corps du fidèle est le lieu d’une tension entre esprits contraires, et qu’aux bons esprits han s’opposent les maléfiques esprits po. Le combat entre forces dialectiques prend la forme d’un mouvement très animé, fondé sur une tension permanente : entre les pupitres de cordes, entre entre le soliste principal et l’orchestre. Le formidable crescendo final aboutit à un coup de tam-tam qui marque le début de la renaissance de l’âme après le combat.

IV. Le Souffle de vie (Audience au Ciel) – Le dernier mouvement s’ouvre par une grande cadence semi-improvisée du soliste (accompagné de percussions discrètes), recréant le Souffle (qi) porteur de l’énergie vitale. Ces énergies accompagnent le voyage des messagers spirituels que le prêtre envoie en audience auprès de la Cour céleste, afin de porter aux dieux les demandes de purification. La harpe fraie ainsi le chemin à la prière du prêtre (soutenue par les mêmes murmures mystérieux de contrebasse et cymbales qui ouvraient la cérémonie). Cette longue méditation aboutit à une brève coda. Après un radieux accord qui marque la paix de l’âme dans la Voie, le rituel prend fin : l’aire sacrée est dispersée, les encensoirs éteints ; la pièce se termine dans le retour au silence d’où elle était née.

Bouche de Reine pour soprano et harpe

Interprètes : Clémentine Decouture et Chloé Ducray

Mélodie sur un poème de Louise de Vilmorin, tiré du recueil Fiancailles pour rire (Gallimard, 1933).

Commande de l’association Arteggio à l’occasion de la Journée de la Femme 2015.

Dédiée à Clémentine Decouture et Chloé Ducray.

Khôris, scène lyrique sur la mort de Cléopâtre pour soprano et piano

Interprètes : Clémentine Decouture (soprano), Nicolas Chevereau (piano)

Khôris, scène lyrique sur les amours et la mort de Cléopâtre

d’après Plutarque et Shakespeare

pour soprano et piano

Chanté en grec ancien et anglais (arabe ad libitum)

Cette œuvre a été écrite à la demande de Clémentine Decouture, à l’occasion d’un récital donné par le Duo Dix Vagues (formé avec le pianiste et compositeur Nicolas Chevereau), lors du Festival du Périgord noir en août 2015. Le thème du festival tournant alors autour de Haendel, le Duo Dix Vagues a proposé un programme mettant en perspective la figure de Cléopâtre dans l’œuvre du Saxon et dans des pièces contemporaines, commandées spécialement pour l’occasion. Le choix a consisté ici à rendre hommage à l’art de Haendel à travers une pièce lyrique davantage qu’une mélodie au sens strict.

Khôris, est un terme emprunté au grec ancien, pour désigner l’absence. Il exprime ici chez Cléopâtre tout à la fois l’absence de l’être aimé et la volonté de retrait du monde, poussée jusqu’à l’extrême : le suicide. Il s’agit de souligner ce qui, dans cette mort, relève de la passion amoureuse (une mort d’amour, bien avant celle d’Isolde). Le propos est donc bien plus universel qu’une simple narration historique.

La structure de l’œuvre suit pas à pas le découpage des textes : après le prologue plaçant en exergue l’amour pour le défunt Antoine, plusieurs sections s’enchaînent présentant pêle-mêle ou successivement le mépris ambigu d’un monde abject, jouet des dieux ; l’amour immortel pour Antoine ; l’adieu aux servantes et la mort de l’une d’elle qui renforce le mépris de Cléopâtre pour ce bas monde ; enfin le véritable chant d’amour pour l’aspic mortel. Cette structure rhapsodique se traduit par l’alternance de récitatifs et de brefs ariosos plus lyriques (hommage à l’opéra mis à l’honneur dans la première partie du récital du Duo Dix Vagues). Le principe d’unité de cette longue scène est fourni par quatre brefs motifs (sortes de leitmotiv omniprésents jusqu’à l’obsession), qui accompagnent où mettent en perspective le texte. Leur combinaison organique et leurs mises en relation, permettent évidemment des gloses nombreuses du texte et de la scène. La séquence de l’arioso à l’aspic se termine par une sorte de berceuse macabre dont le motif est emprunté à l’aria de Cléopâtre « Piangeró la sorte mía » tiré du Giulio Cesare de Haendel, hommage au contexte de la commande de cette pièce.

Cette œuvre a pu être écrite grâce à Clémentine Decouture et Nicolas Chevereau, qui l’ont commandée et créée, mais aussi grâce à Françoise Bournay-Mähl et Ziad Subhi-Kattane grâce à leurs traductions et translittérations du grec ancien et de l’arabe moderne.

Seule (Quelques notes lointaines) pour soprano, flûte et guitare

Seule (Quelques notes lointaines)
Neuf scènes brèves sur des haïkus de Sei Haisen

pour soprano, grande flûte/petite flûte et guitare

Décrivant la douloureuse expérience de sa vie sans domicile fixe, Sei Haisen exprime dans un recueil de 101 haïkus (À la rue), avec une fulgurance poignante, les duretés d’une vie que peu ont su décrire de façon aussi acérée, faute de l’avoir vécue comme elle-même.

Onze de ces haïkus ont été regroupés ici en neuf pièces brèves, véritables scènes dramatiques miniatures. Ce bref cycle cherche moins la description de la vie de rue – comment le pourrait-on sans obscénité, sans l’avoir connue ? – qu’à traduire la perception de chaque scène que Sei Haisen nous jette sous dans le cœur. Comme autant d’esquisses, ces scènes ne peuvent prétendre qu’à être des « notes lointaines » (car vécues seulement de l’extérieur), à la fois « notes » de musique et « notes » de l’observateur en empathie.

Le cycle est organisé selon la forme d’une arche ; les deux extrémités se rattachent à la vie « d’avant » et à la vie « d’après » ; entre les deux, la descente vers une expérience de violence et de perte des repères, dans laquelle l’isolement physique et moral semble frôler parfois la folie dans la rencontre avec nul autre que soi-même. La voix, d’abord chantée, passe d’une pièce à l’autre au sprechgesang puis au parlando pur et simple. La pièce N°5 est le centre de gravité du cycle : l’expression y est limitée à la seule voix parlée et aux sons concrets produits par des instruments eux aussi à la limite de la perte de leur nature première. Puis le chemin inverse (mais non linéaire) ramène vers la vie commune, non sans conserver l’obsession du drame vécu.

Les neuf pièces ne peuvent être considérées que comme un tout (elles sont jouées attaca). L’unité formelle est assurée par la récurrence d’un bref motif mélodique, comme un symbole de la pérennité de l’humanité à travers les épreuves.

Chanté en français.

Confidences de poète pour baryton et piano

Confidences de poète, mélodie sur un texte de Pierre Rosander

pour baryton-basse et piano

Eh bien ! oui,
Il parait que j’écris des poèmes.
Bien sûr. Biens sûr
Mais il y a des jours où j’en doute moi-même.
Des jours
Où je sens ma pauvre tête vide
Se balancer de-ci, de-là
Et pourtant, ces jours-là,
Quand ma plume se pose sur le papier,
Bêtement, sans inspiration,
Je la vois partir en courant
Sans savoir ni pourquoi, ni comment,
Et j’essaie de la suivre
Comme un curieux qui la regarde vivre.
Et j’essaie de savoir
Ou plutôt de comprendre
Toutes ces choses qui ne s’expliquent pas.
Puis, quand ma plume a cessé de courir,
Je me dis :
« Oui, bien sûr, il faut en finir. »
Alors, je signe
Et puis voilà
Je signe
Derrière un amas de mots, de phrases et d’idées.
Je signe
De mon nom tout petit à côté de cela ;
Si petit qu’on croirait qu’il veut se cacher.

Et le matin,
Quand je reviens à moi ;
Le matin, relisant tout ça,
Pour moi seul,
Tout bas, je déclame
Les vers de celui que je fus « hier »,
Ces vers d’une inspiration inconnue
Qui m’a donné son âme
En cachant son visage,
Et, aux gens de mon entourage,
Je dirai :
« Il est pas mal ce poème. »
« Regardez. C’est moi qui l’ai fait ! »

Et si la « Muse » alors,
Vient à passer par là,
Elle dira :
« Oh ! quel toupet ! »

Trois chants de Noël traditionnels pour choeur à quatre voix et orchestre de chambre

Interprètes : Choeur Ars Vocalis

Trois Chants de noël français traditionnels pour choeur à quatre voix mixtes et orchestre de chambre

  • Ah ! Quand reviendra-t-il le temps (Saboly)
    Les Anges dans nos campagnes
    Il est né le divin enfant

Dans le désir à côté du silence… pour alto solo

Dans le désir à côté du silence… Poème pour alto solo.

Inspirée de près par un poème de Bernard Vargraftig (1934-2012), cette œuvre propose à la fois un discours poétique (qui rencontre celui du texte qui l’a en partie inspirée), mais aussi un travail sur le son comme matière charnelle, dans laquelle le silence qui précède et qui suit agit comme catalyseur de l’expérience sonore. Exigeant au point de vue technique, ce bref poème musical nécessite de la part de l’interprète un engagement intense, pour faire vivre chaque son comme un parcelle d’expression quasiment physique.

« En même temps sens et espace
Dans le désir à côté du silence
L’acceptation la plus précise
Avant d’atteindre la crainte

Les explosions sortent de l’ombre
L’étonnement l’intégrité de l’écho
Quand ce que je ne sais jamais
Refait trembler la pitié […] »

Bernard VARGAFTIG, Craquement d’ombre

Nuaginaire(s) pour flûte seule

Interprètes : Marc-Antoine Houen

Cinq études de caractère dédiées à Marc-Antoine Houen

1. Les Yeux dans l’azur
2. Cirrus uncinus
3. Altocumulus floccus
4. Stratus nebulosus
5. Cumulonimbus incus

Création partielle (N°1 et 4) par M.-A. Houen à Lille, dans le cadre des Balades musicales du Festival Clef de Soleil (23 juin 2013)

Eirénê pour violon (ou violoncelle) et orgue

Eirénê. Visages de la Guerre et de la Paix

Eirénê a été écrite à l’occasion d’un concert de l’association Expressions XX et I, sur le thème de la Méditerranée, et plus tard transcrite pour violoncelle et orgue à la demande du violoncelliste Philippe Cauchefer. Dans le but de faire écho aux autres pièces du programme, qui confrontait les esthétiques du discours musical de divers pays du bassin méditerranéen, j’ai décidé de rendre hommage à l’héritage primordial de la culture européenne, la civilisation grecque, pour en illustrer la permanence dans les interrogations des XXe et XXIe siècle.

Or en 1950, dans un contexte de guerre froide faisant peser les plus sombres craintes quant à la survie même d’une humanité menacée de conflagration nucléaire, Paul Éluard fit paraître un bref recueil de poèmes destinés à exhorter ses semblables à une conversion à la paix. Ce recueil, intitulé Le Visage de la Paix, était illustré de dessins de Picasso, épurés et puissants : ce sont ces vers et ces dessins qui m’ont beaucoup inspiré et m’ont donné l’idée d’un écho entre l’Antiquité et notre temps.

En donnant un visage à la paix, Picasso renouait en effet avec un héritage antique : la figure de la paix, rare et fragile déjà dans le monde grec, était alors vénérée sous les traits de la déesse Eirénê (« paix », en grec), belle jeune femme nourrissant la prospérité. C’est cette rencontre à travers les âges d’une même aspiration à la paix, par-delà la violence sans cesse renaissante, qu’il s’agit d’illustrer ici. En tentant de décrire les « visages de la Guerre et de la Paix », je me suis donc efforcé d’exprimer avant tout une dialectique, davantage qu’un état irénique figé : la lutte de l’esprit de concorde contre les forces brutales et désordonnées de la violence aveugle. Car la paix ne saurait s’imposer d’elle-même, elle exige effort et volonté.

Aussi la pièce alterne-t-elle les séquences d’une lutte entre le violon (ou le violoncelle), voix d’Eirénê, fragile et magnifique, et le grand-orgue, puissant et écrasant. Cette lutte prend aussi la forme d’une confrontation entre deux thèmes antithétiques, dans l’esprit d’une forme sonate sans développement.

La dernière section cite un très court fragment de l’hymne d’Athénaios (128 av. J.-C.), l’un des rares hymnes grecs antiques dont la notation nous soit parvenue. La citation se borne ici aux intervalles, le rythme étant réécrit pour en faire une prière douce et presque immatérielle.

Mal’akhim pour thérémine et ondes Martenot

Mal’akhim, deux esquisses angéliques d’après Fra Angelico et Niki de Saint-Phalle

I. L’Ange devant Marie

II. L’Ange au milieu du ciel

Ce dyptique est né d’un double choc esthétique. En 2013, je découvris au hasard de lectures l’extraordinaire Ange annonciateur peint par Fra Angelico ; je restai frappé par la beauté des couleurs, la douceur en même temps que la majesté qui en émanaient. Au début de l’année 2014, c’est à Nice que je redécouvrai l’œuvre de Niki de Saint-Phalle ; son Ange (jaune) m’interpela alors tout spécialement, car il venait faire écho à la représentation de l’Angelico. La force de cette œuvre n’était pas moins grande, mais la distance – de technique et bien sûr d’esthétique – avec Fra Angelico éveillait une réelle fascination : la même figure biblique de l’ange continue en effet à inspirer, à cinq siècles de distance, des représentations radicalement différentes.

L’idée de transposer musicalement ces représentations angéliques a pris corps, à partir de cette double fascination picturale, lorsque s’est présenté le projet de l’association Expressions XX-et-I : constituer un répertoire original pour le duo, unique au monde, constitué par Élisabeth Desseigne et Thierry Frenkel, associant respectivement les ondes Martenot et le thérémine. Le timbre presque « surnaturel » de ces instruments a immédiatement réveillé à la fois l’émerveillement suscité par Fra Angelico et Niki de Saint-Phalle, et la réflexion sur la notion à la fois culturelle et spirituelle de la figure angélique. Ces deux inspirations (inspiration picturale, inspiration spirituelle) se sont donc retrouvées dans l’écriture de ce dyptique : deux volets, pour deux instrumentistes, en lien avec deux œuvres typiques de l’art occidental.

Il s’agit donc ici non seulement de traduire musicalement les impressions suscitées par ces deux tableaux, mais aussi d’accompagner une méditation sur la figure de l’ange dans la tradition judéo-chrétienne occidentale, comme symbole de l’échange entre Dieu et les hommes. C’est ainsi que l’on a choisi de regrouper ces deux modestes esquisses sous le terme hébreu mal’akhim, désignant les anges comme des messagers.

Face à Face pour percussions (deux interprètes) et traitement acoustique en temps réel Editions Delatour

Pièce pédagogique (niveau : fin de cycle 1 / début de cycle 2).

Cette oeuvre permet de développer l’interactivité entre les deux interprètes, tout en proposant un travail électronique en temps réel qui accroît les effets de l’interprétation acoustique (Max/MSP).

Pierrot pour voix élevée et piano

Interprètes : Clémentine Decouture et Nicolas Chevereau

À la mémoire de Francis Poulenc.

Mélodie sur un poème de Paul Verlaine, écrite pour le Duo Dix Vagues (Clémentine DECOUTURE, soprano, et Nicolas CHEVEREAU, piano) à l’occasion de la dix-huitième Académie Poulenc de Tours, organisée par le Centre International de la Mélodie Française.

Pierrot

Ce n’est plus le rêveur lunaire du vieil air
Qui riait aux aïeux dans les dessus de porte ;
Sa gaîté, comme sa chandelle, hélas ! est morte,
Et son spectre aujourd’hui nous hante, mince et clair.

Et voici que parmi l’effroi d’un long éclair
Sa pâle blouse a l’air, au vent froid qui l’emporte,
D’un linceul, et sa bouche est béante, de sorte
Qu’il semble hurler sous les morsures du ver.

Avec le bruit d’un vol d’oiseaux de nuit qui passe,
Ses manches blanches font vaguement par l’espace
Des signes fous auxquels personne ne répond.

Ses yeux sont deux grands trous où rampe du phosphore
Et la farine rend plus effroyable encore
Sa face exsangue au nez pointu de moribond.

Paul Verlaine, Jadis et Naguère (1885)

Disney-Fantaisie pour flûte, harpe, 4 violons, 1 alto et 2 violoncelles

Interprètes : Ensemble Dédicace

Extrait audio :

Septième Art pour orchestre à cordes

Septième Art, petite rhapsodie sur des thèmes célèbres du cinéma mondial

pour orchestre à cordes étudiant (tous niveaux) et percussions ad libitum.

  • Orfeu Negro
    Les Parapluies de Cherbourg
    Le Parrain (« Parle plus bas »)
    Pulp Fiction

Over the rainbow ? pour 1 soprano, 2 mezzos et piano

Interprètes : Les Triplettes de l'Opérette

D’après Over the Rainbow de H. Arlen et E. Y. Harburg, tirée du Magicien d’Oz (1938)

Cet arrangement se démarque des nombreux arrangements de cette chanson parmi les plus célèbres au monde, en proposant une recomposition dans une ambiance teintée de doute sur la réalité d’un monde meilleur « au-delà de l’arc-en-ciel », grâce à un langage contemporain qui laisse tout de même s’épanouir pleinement la mélodie de H. Arlen.

Ah ! Quand reviendra-t-il ? Noël d’après Saboly pour 5 voix mixtes

Interprètes : Les Pentacordés

Pas si bêtes ! pour chœur d'enfants à 2 voix et harpe (ou piano) Editions À Cœur Joie

Extrait de la partition : Voir la partition

Quatre chants sur des poèmes de Maurice Carême.

  • Ces quatre pièces peuvent être chantées a cappella en tant que de besoin. Il est possible aussi de les chanter à deux voix solistes (enfants ou femmes).
    L’accompagnement instrumental est pensé pour la harpe, mais de telle façon qu’il puisse être joué sans dommage au piano.
    En concert, il est tout à fait envisageable de relier ces quatre pièces par de petits textes lus, sur le thème de l’enfance ou des animaux, qui pourrait constituer un fil rouge pour l’ensemble.

 

TROIS ESCARGOTS

J’ai rencontré trois escargots
Qui s’en allaient cartable au dos
Et, dans le pré, trois limaçons
Qui disaient par cœur leur leçon.
Puis, dans un champ, quatre lézards
Qui écrivaient un long devoir.
Où peut se trouver leur école ?
Au milieu des avoines folles ?
Peut-être est-ce une aristoloche
Qui leur sert de petite cloche
Et leur maître est-il ce corbeau
Que je vois dessiner là-haut
De belles lettres au tableau ?

LA VACHE

Je regarde la vache,
La vache me regarde.
Elle mâche, elle mâche,
Pansue et goguenarde.

Lentement, elle avale
Des feuilles de moutarde,
Puis elle me regarde,
Goguenarde, la vache.
Faut-il que je me fâche ?
Non, non je la regarde
Et, comme par mégarde
Lui montre sont attache.

Comprend-elle, la vache ?
Hé ! Toujours goguenarde,
Doucement, elle arrache,
Sans que j’y prenne garde,
Mon lacet… et le crache.

MON CHAT

Pourquoi suis-je si seul, mon chat,
Si seul lorsque tu n’es pas là ?
Tu ne fais pourtant aucun bruit.
Tu dors fermé comme la nuit.

Tu ne tiens guère plus de place
Que mon plus gros livre de classe.
Et qui croirait que tu respires
Bercé comme un petit navire ?

Alors pourquoi, pourquoi mon chat,
Suis-je tout autre quand je vois,
Sur mon papier blanc, le soleil
Tailler l’ombre de tes oreilles ?

MIGNONNE SOURIS BLANCHE

Mignonne souris blanche
Comme un flocon de neige
Tombé un beau dimanche
D’une branche légère,
Joli flocon d’argent
Au museau si malin,
Pourquoi as-tu si peur
Que je sens, dans ma main,
Battre ton petit coeur ?

Om Soma pour piano

Interprètes : Yuna Ishimura

Extrait audio :

Dédié à Marybel Dessagnes

Scherzo pour cor et piano

Interprètes : Maxence Leborgne (cor), Élodie Guérin (piano)

Extrait audio :

Dédié à Denis Simandy.

Sonatine pour flûte et piano

Interprètes : Berten D'Hollander (flûte), Élodie Guérin (piano)

Extrait audio :

Chansons pour Paris pour 2 sopranos, mezzo-soprano et piano

Interprètes : Clémentine Decouture, Marion L'Héritier, Dorothée Thivet et Nicolas Royez

Extrait audio :
  • Paris blanc, poème de Pierre Coran
  • La Tour Eiffel, poème de Maurice Carême.

Scherzo pour cor et piano

Extrait audio :

Schifrin, Mission : Impossible (thème) pour orchestre étudiant

Arrangement réalisé pour :

  • – Flûtes (3)
    – Trompette (1)
    – Xylophone
    – Vibraphone
    – Marimba
    – Bongos
    – Batterie
    – Violons
    – Altos 1, 2, 3 et 4
    – Violoncelles
    – Guitare basse (ou Contrebasse pizz.)

L’étrange noce funèbre de Mademoiselle Neige pour chœur d'enfants à 2 voix et piano, d'après Frank Churchill, "Un jour mon prince viendra"

Le Rat de ville et le rat des champs pour chœur d'enfants à deux voix et piano Editions Delatour

Micro-cantate sur la fable de Jean de La Fontaine.

Autrefois le Rat de ville
Invita le Rat des champs,
D’une façon fort civile,
A des reliefs d’Ortolans.
Sur un Tapis de Turquie
Le couvert se trouva mis.
Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amis.
Le régal fut fort honnête,
Rien ne manquait au festin ;
Mais quelqu’un troubla la fête
Pendant qu’ils étaient en train.
A la porte de la salle
Ils entendirent du bruit :
Le Rat de ville détale ;
Son camarade le suit.
Le bruit cesse, on se retire :
Rats en campagne aussitôt ;
Et le citadin de dire :
Achevons tout notre rôt.
– C’est assez, dit le rustique ;
Demain vous viendrez chez moi :
Ce n’est pas que je me pique
De tous vos festins de Roi ;
Mais rien ne vient m’interrompre :
Je mange tout à loisir.
Adieu donc ; fi du plaisir
Que la crainte peut corrompre.

Sacerdos et pontifex pour choeur mixte et orgue

Interprètes : Schola de Correns, direction Gilles Bouis.

Commande de Gilles Bouis à l’occasion du Grand Pardon de Correns de 2013.

Création par la Schola de Notre-Dame de Correns, direction Gilles Bouis.

Catherine Hyvert-Milhères, titulaire des Grandes Orgues de la cathédrale de Nice, orgue.

Texte latin

Missa Mundi pour trois voix de femmes a cappella Editions Delatour

Extrait de la partition : Voir la partition

Trois Inventions sans tonalité pour piano Éditions Delatour

Lalita-Nartya pour harpe

Interprètes : Cécile Bontron-Maudire

Poème chorégraphique.

Dédié à Églantine Bisserier.

Lalita-Nartya a été écrite sur la suggestion d’Églantine BISSERIER, danseuse odissi (danse classique de l’est de l’Inde). Cette pièce était destinée à l’accompagner sur une chorégraphie en partie préexistante. Ce sont donc des exigences chorégraphiques qui ont commandé quelques-unes de ses caractéristiques essentielles, notamment sa structure rhapsodique et ses fréquents changements de rythme et de climat. Le défi de l’écriture consistait à donner une unité formelle à la pièce sans contrarier le parcours chorégraphique déjà partiellement constitué. Quant au langage harmonique, il a été, logiquement, construit à partir de modes karnatiques, mais sans rechercher le pittoresque pour autant.

Lalita (à la fois « celle qui joue », « l’amoureuse » ou « la très belle »), est en même temps une évocation de la déesse Gaudi (dont Lalita est l’un des noms dans la religion hindoue) et un hommage à la grâce de la danseuse qui a inspiré la pièce (nrtya désigne tout ce qui se rapporte à la danse). Le titre signifie ainsi à la fois : « la danse de la plus belle », et « le jeu de la déesse ».

L’introduction expose dans la douceur un rythme pointé caractéristique qui unifiera toute la pièce, puis une brève anticipation du motif principal. Après un glissando affirmant la gamme, la danse commence par exposer plusieurs brefs motifs thématiques aux profils distincts, mais unifiés par la cellule rythmique originelle, et dont l’enchaînement propose divers contrastes agogiques ou dynamiques adaptés à la chorégraphie (le motif principal, déjà anticipé dans l’introduction, reviendra comme un leitmotiv tout au long de l’œuvre). Bientôt survient une rupture dans le discours, qui introduit en fait une séquence un peu plus modérée, mais dont l’animation progressive mène à un climax construit sur le premier motif. Un decrescendo amène alors une dernière séquence, qui exploite une nouvelle fois le premier motif avant de mener, après un dernier crescendo, jusqu’à une douce coda.

Hiéron pour orgue

Variations et fugue sur une chanson enfantine pour quatuor de saxophones Editions Delatour

Pièce pédagogique (fin de II° cycle).

Chaque variation aborde une difficulté ou un caractère musical spécifique.

Amara pour alto et piano Editions Delatour

Adagio pour violon, alto et violoncelle

Extrait audio :

Dédiées aux Solistes de Cannes : Berthilde Dufour, Altin Tafilaj et Philippe Cauchefer

Concertino classico pour piano, orchestre à cordes et percussions

Pièce concertante en un mouvement, avec cadence soliste. Niveau intermédiaire.

Nomenclature :

  • Piano solo
    Timbales
    Petite percussion (2 exécutants) : Caisse claire, cymbales suspendues, tam-tam grave
    Cordes : Violons I & II, altos, violoncelles et contrebasses

Les Chants de Sayat Nova pour baryton, quatuor à cordes, piano et doudouk Editions Delatour

Interprètes : Solistes Expressions XX et I, dir. L. Coulomb

Cantate de chambre sur des poèmes du poète arménien Sayat Nova (1712-1795)

Première partie :

  • Prélude
    L’Inégalée

Seconde partie :

  • Tourments
    Prière

Langue française

Six Poèmes de Maurice Carême pour choeur de femmes à trois voix

Extrait de la partition : Voir la partition

Dédiés à l’ensemble vocal L’Oiseau-Luth

  • La Panthère noire
    Au Bois
    Le Cheval
    Le Guet
    Il porte un oiseau dans son cœur
    Le Dauphin

Textes français

Welcome Joy pour choeur mixte a cappella Editions Delatour

Welcome joy, and welcome sorrow, poème de John Keats (1818)

Langue anglaise

Mystère des écorchés pour chœur mixte a cappella et soprano solo Editions Delatour

Deux poèmes d’Édith Chafer

  • Eaux troubles.
    Renaissance.

Poèmes d’Édith Chafer, in Lyrisme et contre-lyrisme mêlés, Éditions Bénévent, 2010.

Langue française.

Scherzo fantastico pour piano

Extrait audio :

Pièce de concert. Niveau difficile.

Valse précieuse et lunatique pour piano

Pièce à vocation pédagogique (difficulté moyenne).

Deux Intermezzos pour harpe Editions Fertile Plaine

Extrait de la partition : Voir la partition

Deux petites pièces faciles, d’ordre pédagogique.

Fugue sur le « Rule Britania ! » pour quatuor de saxophones Editions Delatour

Suite dans l’esprit baroque pour 2 guitares

  • Cinq mouvements :
    1. Prélude
    2. Bourrée
    3. Sarabande
    4. Menuet
    5. Gigue(partition révisée en 2017)

Poulenc : La Reine de cœur (extrait de La Courte Paille) pour piano

Sept Chansons sur des poèmes de Maurice Carême pour choeur d'enfants (ou voix seule) et piano (2011) Editions Aedam Musicae

Interprètes : Maîtrise de Radio-France, dir. Morgan Jourdain

  • À la campagne
    Le Boa
    La Rose et le marin
    Le Ver luisant
    Après le beau temps
    Marie et moi
    Sous les tilleuls

Textes français

O Salutaris pour chœur de femmes (ou soprano et alto solos) et orgue

Brève pièce à usage liturgique (orgue sans pédale obligée)

Chantée en latin.

Trois Pièces pour clarinette seule

Dédiées à Len Anderson

  • 1. Calls
    2. Echoes
    3. Thrills

Élégie pour saxophone et piano Editions Billaudot

Dédiée à Jean-Michel Damase.

Cette courte pièce, inspirée par un poème de René Char, ne comporte guère de difficultés techniques pour le saxophone. Elle réclame en revanche une profonde sensibilité dans l’interprétation et une grande attention aux indications de nuances. Le souci de la ligne mélodique claire et de la souplesse du chant inscrit cette pièce dans une certaine tradition française, ce qui explique qu’elle soit dédiée à Jean-Michel Damase.

Entièrement construite sur un rythme de trochée (longue/brève), l’œuvre amplifie par vagues successives une cellule initiale, que le saxophone développe en une mélodie très chantante. Après un épisode central plus animé (notamment par la polyrythmie discrète de l’accompagnement), la mélodie initiale se déploie à nouveau, laisse le saxophone s’épancher en une brève cadence, puis s’orne d’un contrechant du piano, avant d’enfler jusqu’au climax fortissimo. Un retour au calme laisse ne délaisse pas le motif principal, qui se dissipe peu à peu dans la coda.

L’Artiste pour voix et piano

Mélodie sur un poème de Maurice Carême, in Entre deux mondes (1970)

Bach : Concerto pour 4 claviers, BWV 1065 (1er mouvement) pour piano seul

La Bonne diction pour voix et piano

« Cinq mélodies à bien articuler sur des textes soignés de Georges Le Roy (de la Comédie française) »

Mélodies décalées, écrites sur des textes tirés d’un manuel de diction française (1911).

  • 1. Conjuguer
    2. Cinq capucins
    3. Ces cent-six sachets
    4. Cinq ou six officiers gascons
    5. Un ange

Langue française

La Bonne diction pour voix et piano

« Cinq mélodies à bien articuler sur des textes soignés de Georges Le Roy (de la Comédie française) »

Mélodies décalées, écrites sur des textes tirés d’un manuel de diction française (1911).

  • Conjuguer
    Cinq capucins
    Ces cent-six sachets
    Cinq ou six officiers gascons
    Un ange

Langue française

Notre Père pour choeur mixte a cappella Editions À Cœur Joie

Pièce écrite pour l’usage liturgique.

Chanté en français.

Trois Motets pour la Semaine sainte pour choeur mixte a cappella

Extrait de la partition : Voir la partition
  • Ubi caritas
    Christus factus est
    O vos omnes

Langue latine

Quatre Instants poétiques pour baryton et piano

Poèmes de Michel Deverge.

  • 1. Le Riz
    2. Les Mendiants
    3. La Branche
    4. La Pluie

Langue française

Quatre Instants poétiques pour baryton et piano

Poèmes de Michel Deverge.

  • Le Riz
    Les Mendiants
    La Branche
    La Pluie

Langue française

Messe de Saint Georges pour choeur mixte a cappella

Messe pour l’usage liturgique (avec assemblée ad libitum) ou de concert.

Dédiée à Jean Rouquette

  • Kyrie.
    Gloria
    Oratio universalis – Offertorium
    Sanctus – Benedictus
    Anamnesis
    Agnus Dei

Langue française

Bach : Prélude de la Suite pour violoncelle n°1 BWV 1007 pour piano

Deux préludes de choral pour l’usage liturgique pour orgue

Interprètes : L. Coulomb

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